La course pour la présidence de l’Ordre des journalistes ne s’est pas faite en un tour de scrutin. Aucun des cinq candidats en lice n’a obtenu la majorité absolue des voix. Celui qui mène aux voix est provisoirement Gérard Rakotonirina du journal Basy Vava. Sa victoire n’était pas encore réellement établie parce que quelques points seulement l’aurait séparé de Lambo Tahiry de la Gazette de la Grande Ile qui a disputé favorablement la seconde place à Hervé Rakotozanany de la Radio Don Bosco.
Les deux premiers qui ont émergé de la compétition s’affronteront au second tour prévu le 15 novembre prochain selon les règles de la majorité relative. Les noms des favoris qui se sont distingués pendant le dépouillement au niveau de Tana, ont été chamboulés par les résultats venus des provinces. Les Soava de Viva, Joël de la Nation dans le groupe de tête, n’ont pas suscité autant d’enthousiasme dans les régions.
Une volonté de se regarder
Ce résultat provisoire sur l’élection du Bureau de l’Ordre des journalistes au premier tour a néanmoins surpris. Ce sont les candidats issus de la presse écrite qui ont dominé le scrutin à travers Gérard Rakotonirina et Lambo Tahiry pour la présidence, Didi Ratsimbazafy pour la Vice- présidence et Joelison Randrianirina au poste de Conseiller. En effet, sur les quelques 1200 journalistes votants, la presse écrite dans son ensemble ne représente pourtant que 25%. Le reste est constitué par les journalistes issus du secteur public (RTM,RNM, ANTA) valant plus ou moins 30% et les journalistes issus des radios et télévisions privées majoritaires pesant environ 45%. Le public a raflé les postes de Secrétaire Général avec Miary Rasolofoarijaona de la RNM et de Trésorier avec Jocelyne Tsiava de RTM. Bien que majoritaires parmi les votants, les journalistes des radios et télévisions privées ne seront pas représentés au sein du Bureau. Nul n’est prophète en son pays, Hervé Rakotozanany de la Radio Don Bosco serait seulement troisième dans la course à la présidence de l’Ordre. Quoi qu’il en soit, l’élection s’est déroulée dans une bonne ambiance démocratique et sans incident sur l’ensemble du territoire national. Elle reflète la volonté des journalistes de se regarder dans un miroir pour voir leurs défauts et leurs qualités. Le Bureau de l’Ordre des journalistes semble plus que jamais nécessaire pour veiller sur l’éthique et la déontologie du métier et défendre la liberté de presse et le droit à l’information. Mais en priorité, le nouveau Bureau devrait suivre de près l’élaboration du Code de la communication. Les idées et les aspirations chères aux membres de la profession doivent être défendues pour que le ministère n’en fasse à sa guise.
Zo Rakotoseheno