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mercredi, janvier 8, 2025
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Vonin’Oliva Andriamampierika – créatrice de bijoux : « C’est une technique de tissage inventée par les arabes »

Ambiance d’atelier avec Vonin’Oliva Andriamampierika

Combiner la souplesse et la fermeté, le fil et la pierre. Vonin’Oliva Andriamampierika, une créatrice de bijoux, est une référence en la matière.  

Comment qualifieriez-vous votre art ?

Alors, je ne sais pas si ça répond vraiment à la question. Je suis lapidaire, je taille et je polis les pierres gemmes. Et je suis aussi créatrice de bijoux en macramé, l’art de tisser des nœuds. C’est une technique de tissage inventée par les arabes. A la base, je suis créatrice de bijoux autodidacte. Mais après je me suis rendue compte que je ne pouvais pas tout apprendre par moi-même. Alors, j’ai décidé de suivre des formations en lapidairerie – taillage des pierres – et j’ai ensuite utilisé des pierres dans mes créations.

Connaissez-vous l’histoire de son introduction à Madagascar ?

Ça par contre, je ne sais pas mais, moi je l’ai apprise en cours d’artisanat chez les sœurs quand j’étais en classe de primaire.

Chez les catholiques donc… Qu’est-ce qui vous attire dans cette technique ? 

Oui, chez les catholiques. Après, c’est une technique de tissage très populaire, c’est la même technique qu’on utilise pour tisser les bracelets brésiliens. D’ailleurs c’est en voyant des élèves de secondaire tisser des bracelets brésiliens que j’ai découvert et que j’ai voulu apprendre le macramé. Ce qui m’a le plus attiré dans cette technique, c’est le fait qu’à partir d’un simple fil, on puisse faire une œuvre d’art. Et puis, le macramé, pour moi, c’est aussi une autre façon de méditer. Car ça me permet d’améliorer la concentration, ça m’aide à me détendre, et à profiter du moment présent.

Qu’est-ce qui fait la différence entre une bonne et une mauvaise technique de macramé ?

Je pense qu’il n’y a pas de bonne et de mauvaise technique parce que ce sont toujours les mêmes nœuds de base. Mais, pour obtenir un bon résultat, il faut bien choisir le fil à utiliser et s’appliquer dans la finition.

Comment choisissez-vous les pierres à insérer sur le motif en macramé ?

Quand je vois une pierre qui m’inspire, je sais déjà ce que je vais faire avec, et je suis mon intuition pour le reste. C’est pour ça que la plupart de mes créations sont des modèles uniques, parce que je n’arrive plus à les reproduire après.

Vous avez déjà porté les couleurs du pays à travers le monde, pouvez–vous en parler ? 

C’était un concours de taillage de pierre organisé par notre école en 2018, j’ai eu le troisième prix dans la catégorie « open ». Et la pierre a été exposée à Londres pendant le « The Gemmological Association of The Great Britain » avec les pierres des autres concurrents qui ont gagné des prix.

Dans la gemmologie, il parait qu’il y a des pierres qui sont compatibles ou non à une personne ? Est-ce que vous prenez cela en compte dans vos créations ?

C’est du domaine de la lithothérapie, mais pas la gemmologie.

Du coup, prenez-vous en compte cette thérapie par les gemmes de vos œuvres ?

Je ne suis pas lithothérapeute, c’est surtout le tissage des nœuds et la beauté des pierres que je veux mettre en valeur dans mon travail. Je ne donne donc pas de conseil en lithothérapie. Toutefois, j’ai des clients qui connaissent déjà les pierres qui leur correspondent et je crée des bijoux en fonction de ce qu’ils me demandent.

Quels types de pierre sont les plus demandés?

Les labradorites et les quartz.

Pourquoi selon vous ?

Parce qu’ils font partie des minéraux les plus abondants de la croûte terrestre et donc leurs prix sont plus abordables. Et puis, les labradorites ont toujours de magnifiques reflets. Sinon, la tourmaline noire est très appréciée aussi chez les hommes.

Et pour les couleurs ? 

Les gens apprécient plutôt les couleurs neutres. Noir et marron.

Une des créations de l’artiste, la combinaison de la souplesse et de la fermeté

Quels sont vos projets pour cette année qui démarre ?

Pour cette année, je participe à une exposition avec une association au mois de mars, je vais aussi sortir une nouvelle collection de bijoux. Et j’ai trouvé une autre passion, la micro–photographie. Je prends en photo les inclusions dans les pierres. J’aimerais pouvoir les exposer aussi.

Recueillis par Maminirina Rado

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