
Encore une fois, les questions de bourses d’études sont au centre du courroux des étudiants. Cette fois, ce sont ceux de l’Ecole supérieure polytechnique de Vontovorona qui sont montés au créneau, hier matin pour réclamer leurs bourses d’études impayées.
En grève depuis hier matin, les étudiants de Vontovorona réclament, le paiement de 5 mois de bourses d’études et des allocations d’équipement, restés impayés à ce jour, contrairement, affirment-ils, aux autres départements et facultés de l’université d’Antananarivo. Ils revendiquent, par ailleurs, un allégement du basculement vers le système LMD (licence-master-doctorat). Ce système réclame, en effet, une multitude de réajustements, notamment au niveau des méthodes de travail des étudiants que ces derniers estiment non assorti d’aucune mesure d’accompagnement. La connexion internet gratuite a été notamment réclamée, tout comme l’ont fait auparavant, les étudiants des autres facultés. Autant de raisons, suffisantes à leurs yeux pour manifester et faire du bruit, en organisant cette grève. Bien il fallait s’y attendre, les forces de l’ordre sont venues sur les lieux. Jets de projectiles du côté des étudiants et ripostes des forces de l’ordre, à coup de gaz lacrymogène. Plusieurs étudiants ont également été interpellés, pour être relâchés quelques instants après.
Compromis. Les étudiants polytechniciens de Vontovorona ont laissé entendre qu’ils ne comptent pas en rester là, même s’ils n’ont pas encore dévoilé la suite du mouvement. Leurs revendications sur les arriérés des bourses d’études et les équipements, ne feront l’objet d’aucun compromis, a-t-il été martelé. « Il faut toujours qu’on arrive à ce stade des réclamations mouvementées pour que nous nous fassions entendre, alors que cela fait des mois que nous patientons, et remuons ciel et terre pour poursuivre nos études avec le peu de moyens dont nous disposons », ont-ils déclaré, non sans souligner que même avec les bourses, leurs conditions de vie estudiantine restent précaires. Le lot de tous les étudiants dans les universités, ou presque, en somme.
Hanitra R.