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samedi, juillet 5, 2025
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« Vovonana Tsimialonjafy » : Médiateur entre le régime et l’opposition

Le message est clair : point n’est besoin d’intervenir avant la fin des mandats des élus. Cette idée n’est autre que celle du « Vovonana Tsimialonjafy » ou Plateforme Civique pour une gouvernance républicaine. Annoncée hier au restaurant « Telozoro » Andrefan’Ambohijanahary, cette proposition ou cette vision de la plateforme s’annonce comme une réplique aux initiatives des partis de l’Opposition qui ont tout juste mis les choses au clair jeudi dernier à Faravohitra lors du forum des leaders de l’opposition ; opposants qui réclament « l’instauration sans délai d’une nouvelle République ». Le porte-parole du « Vovonana Tsimialonjafy » de soutenir qu’ « il faut laisser les élus actuels terminer leur mandat. Le chef de l’Etat, les députés et les sénateurs ainsi que les maires sont dans l’obligation de respecter le pouvoir que le peuple les a conférés ». Et ce, nonobstant le fait que le pays sombre dans un profond marasme économique et connait des difficultés sociales de haut rang ; sans parler des cas de  petite comme grande corruption, d’impunité et d’injustice du quotidien dans lesquels sont engluées certaines autorités étatiques. Sur ce point, ledit porte-parole n’a pas manqué de donner des leçons aux journalistes et aux opposants « rebelles ». «Chacun doit assumer ses responsabilités. C’est la démocratie responsable. D’ailleurs, il faut éviter de rendre public des affirmations qui portent atteinte à l’image d’une autorité. Vous ne devez exhiber que les faits assortis de preuves ».

Dialogue. Où veut le « Vovonana Tsimialonjafy » qui, rappelons-le au passage – est structuré par des économistes, des syndicalistes, des politiciens pour ou contre le pouvoir en place, des journalistes ou encore des citoyens – en venir ? Toujours d’après les explications du porte-parole, « les dirigeants doivent ouvrir la porte au dialogue. De leur côté, les opposants devraient agir correctement. Pour ce faire, un dialogue s’impose ». Cette plateforme va donc jouer le rôle de « relai » entre les deux parties. Néanmoins, trouver un moyen de les identifier et de les rapprocher n’est pas une mince affaire. A en croire les explications du « Vovonana Tsimialonjafy », il veut éviter le recommencement  des mauvaises pratiques habituelles par rapport à la gestion des affaires de l’Etat. Un point qui les rapproche des opposants. Mais, la solution n’étant pas de descendre dans la rue, mais d’organiser un espace de dialogue et aboutir à des élections justes et crédibles. « Créer une nouvelle crise constitutionnelle est loin d’être avantageuse pour Madagascar. Seules les élections doivent être la transition vers l’alternance démocratique en tenant compte des dispositions à amender de la Constitution et du code électoral », a conclu le porte-parole du mouvement. Reste à savoir si le dialogue proposé par le « Vovonana Tsimialonjafy » ne sera pas un dialogue de…sourds.

Aina Bovel

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