Avec la double participation quasiment assurée de deux ceintures noires 6e dan en arts martiaux, le combat pour le titre de champion de Madagascar pour la saison 2024-2029 s’annonce dangereux. Qui plus est, les deux adversaires ne combattent pas dans la même discipline ni dans la même catégorie.
« Vrai champion »
« Ayant été plusieurs fois champion, je ne crains aucun adversaire », déclarait le tenant du titre. « Je suis un vrai champion et pas un fake champion », riposte l’un de ses challengers. Un échange à distance entre deux candidats potentiels à la magistrature suprême qui a vite fait d’inspirer un artiste. En l’occurrence, Maître Rufin qui n’est pas un expert en arts martiaux contrairement à son nom de scène. Son clip « Vrai champion » tourne en boucle sur les réseaux sociaux et cartonne sur les chaînes télé. De la musique tropicale avec une note de « tsapiky » et une dose de « kilalaky ». Une ambiance « mafana » à l’image des couleurs respectives des T.shirts – orange et jaune – de deux figurants qui se disputent âprement un fauteuil. Celui de président de la République qui est convoité par d’autres candidats rêvant eux-aussi de devenir champion au soir du 9 novembre ou plutôt le 20 décembre 2023 car un « premier tour dia vita » est à l’évidence peu probable, compte tenu des rapports de force mais aussi et surtout de la dispersion prévisible des voix au premier tour du scrutin présidentiel. En attendant le jour J, le champion en titre et ceux qui rêvent d’être champion à la place du champion multiplient les démonstrations de « foule contact » aux quatre coins du pays qui fait office de tatami. Pas forcément « manara-penitra » puisqu’il n’est pas toujours en mousse de caoutchouc mais parfois en natte tissée quand ce n’est pas carrément le sol comme dans les combats de « moraingy » placés sous le signe du « ady gasy ». Tous les coups sont permis, enfin presque. C’est également le cas de la précampagne qui n’est pas réglementée par le code électoral. La règle est qu’il n’y a pas de règle.
R.O
Le niveau du journalisme est très bas. Tout ces cirques ne méritent pas de faire un article, au contraire il faut ramener ces guignols à la dure réalité que vivent la majorité des malgaches.
L’analyse sur le premier tour de vita est d’une débilité jamais atteinte car justement, s’il y a beaucoup de dispersion de voix chez les opposants, le dj risque de dépasser les 50% dès le premier tour…