Le Trophée International du Red Island Ride a remporté un très vif succès. Un succès prévisible avec le professionnalisme d’une Fiona Coward, une habituée des grands rendez-vous du VTT sur le plan mondial, ajouté au public d’Antsirabe en tous points admirable.
Le Trophée International de VTT organisé par le Red Island Ride, samedi à Antsirabe, a permis aux cyclistes d’Antsirabe de faire parler d’eux. Et en mieux !
Des vélos d’époque. Avec un plateau très relevé composé notamment de 14 Sud-Africains, de 2 Botswanais, de 2 Australiens et d’un Zimbabwéen, on ne donnait pas au départ la moindre chance aux cyclistes d’Antsirabe.
Mais c’était mal connaître cette hargne bien malgache des Antsirabéens qui, malgré des vélos d’époque et de loin moins performants que les machines de dernier cri des étrangers, ont mis tout le monde d’accord.
En monopolisant les quatre premières places, Antsirabe a montré à la face du monde entier de quoi elle est capable. La victoire est revenue au triathlète Zouzou Andriafenomananiana de l’ECTA auteur d’un chrono de 1 h 44 mn 48 sec sur un parcours de 55 km à travers les montagnes d’Ankabahaba, à Betafo.
Mainmise des triathlètes. Et quand on sait que Fiona Coward a fait appel à un très grand spécialiste de l’itinéraire du VTT mondial, Glenn Harrison, pour réaliser le tracé de ce Red Island Ride, on imagine d’ici la difficulté du parcours.
Derrière Zouzou se trouvait le petit Hasina Rakotonirina, le vainqueur du Tour de Mada 2012. Dama Miarintsoa s’offrait la troisième place devant Joharivelo, un autre spécialiste du Tour de Mada.
Le Zimbabwéen Lee John pointait à la 5e place juste devant Stéphane Lacas, lui aussi, un habitué du Tour de Mada mais aussi du Mountain Bike Tour qu’il a gagné à plusieurs reprises.
Chez les jeunes de moins de 18 ans, on a également eu droit à une mainmise des triathlètes à l’image du vainqueur qui n’est autre que Toavina Ramampiandra de l’ECTA. Il a bouclé le circuit de 20 km en 38 mn 35 sec. En seconde place se trouve Nasandratra Randriamboavonjy (39.05) tandis que Ricco Mamonjinindrina occupait la troisième marche du podium.
Bref, le public avait eu droit à une razzia d’Antsirabe qui restera dans les annales. « Le VTT, on le connaît car avec nos rues délabrées, c’est devenu notre lot quotidien », ironise un des journalistes d’Antsirabe.
Clément RABARY