
Des gens mécontents du délestage et des coupures d’eau se sont manifestés devant l’hôtel Carlton, au bord du lac Anosy, samedi dernier. Mais les forces de l’ordre ont aussitôt mis fin à leur mouvement.
Bien que leur manifestation soit brève, ils ont quand même pu être vus et entendus par les Tananariviens. «Ils», ce sont les membres d’une association dénommée «Wake Up Madagascar» qui se sont donné rendez-vous au bord du lac Anosy, dans la matinée du samedi dernier. Selon les explications, ils y étaient venus pour faire une «manifestation pacifique», pour contrer le délestage et les coupures d’eau qui perdurent dans la capitale. «Nous représentons les gens qui ont conscience de la gravité de la situation avec le délestage et les coupures d’eau. Nous n’en pouvons plus. Mais pour que cela cesse, il faut que quelqu’un se lève et il faut se réveiller. Nous ne perturbons personne et ne gênons pas la circulation. Nous agissons seulement dans l’intérêt de tous, pacifiquement, pour tirer la sonnette d’alarme, et pour savoir la vraie cause de ces délestages et coupures d’eau qui n’ont fait que trop durer», confie leur porte-parole. Malgré leur petit nombre – seulement une vingtaine de personnes – ils se sont tenus la main, et brandissaient des panneaux et des petites bannières.
Non autorisée. Malgré tout, la manifestation n’a duré qu’une dizaine de minutes. Ce, avant l’arrivée des forces de l’ordre, qui y étaient venues en masse, au bord des véhicules tout-terrain. En un rien de temps, les bords du lac Anosy étaient infestés de soldats. Ce qui a, en quelque sorte, troublé les manifestants. Ces derniers ont aussitôt quitté les lieux et pris la fuite. Selon nos sources, cette manifestation n’avait pas été autorisée. En effet, bien que l’ancien ministre de l’Energie, Fihenena Richard, ait été limogé «pour incompétence» devant le délestage «économique», le problème n’est toujours pas résolu. Du coup, les Tananariviens commencent à s’impatienter et les mécontentements s’amplifient, d’où ces manifestations. Encore heureux que les Tananariviens savent encore garder leur sang froid, pas comme on l’a constaté récemment à Fénérive-Est, là où le local de la Jirama a été détruit et incendié par une foule en colère. En tout cas, l’Etat a intérêt à trouver une solution au plus vite pour éviter que la situation ne s’aggrave.
Arnaud R.