
Charles Kely a séduit le public et les mélomanes américains. Il a même initié ces derniers aux danses traditionnelles malgaches lors de ses différents concerts dans différentes villes pendant tout le mois de juillet.
Il serait peut-être plus juste de l’appeler « Charles le grand » désormais. Non pas pour sa taille mais pour son immense talent. Car si Jean Charles Razanakoto ne mesure pas plus d’un mètre cinquante, la virtuosité de son jeu ne laisse jamais personne indifférent et son talent résonne partout où il passe. Le succès de sa tournée avec Razia Saïd et la famille Jaojoby, dans le cadre du Wake Up Madagascar tour en témoigne. Au Grand Park Chicago, le guitariste, avec ses compatriotes, a montré que le solo et le blues made in Madagascar peuvent être succulents. Il n’a pas non plus oublié d’initier le public aux danses traditionnelles et a fait trémousser le public au rythme du « salegy », de l’ « antosy », du « malesa » ou encore du « banaike ». « Un merveilleux moment de partage », disait-il. A Montréal, à Toronto, à New York… il laisse toujours un agréable souvenir aux mélomanes. Sa rencontre et son partage avec le saxophoniste Hanah Jon Taylor figurent parmi les meilleurs moments de sa tournée. Charles Kely, il faut le souligner n’en est pas à sa première participation à un évènement d’une telle envergure. Avec Rajery, il s’est déjà produit en Allemagne, à Hanovre pour l’Expo 2000, et à Paris à la Cité de la Musique, à la Cigale, aux Etats-Unis, à Chicago, Seattle, New Orleans et au festival international de Louisiane. Il jouait également, il y a quelques années, quand il est venu vivre en France, pour la Tchadienne Mounira, avec le Congolais Émile Biayenda des Tambours de Brazza, le saxophoniste Alain Debiossat de Sixun… Des expériences qui ont forgé le guitariste et qui l’ont aidé à rendre sa voie encore plus évidente. En dépit des obstacles qui, parfois semblent prendre un malin plaisir à se dresser sur sa route, il a appris à les contourner, quand d’autres se seraient peut-être découragés. Aujourd’hui, il a réussi à se faire un nom et compte se surpasser, encore et toujours !
Mahetsaka