La décision de la HCC sur la loi 2021-006 modifiant le statut de l’opposition a provoqué des réactions. À cet effet, Me Willy Razafinjatovo dit Olala et Arlette Ramaroson, ont tenu une conférence de presse, hier, à l’hôtel Colbert pour s’exprimer sur le sujet. Ils estiment ainsi que « l’analyse de la décision de la HCC révèle que nul autre qu’un député n’est autorisé à être le chef de l’opposition à Madagascar. Cependant, la formation des partis politiques étant libre, c’est le parti politique qui nomme son président et non le système étatique (par exemple Député –Sénateur – Gouvernement) ». Et d’enchaîner que « la Constitution a défini la procédure à suivre pour désigner le chef de l’opposition. Ce ne sont pas les instructions de la HCC qui sont sans appel, mais celles de la Loi fondamentale ou la Constitution sur laquelle repose la République ».
Droits de l’opposition. Ils pensent en outre « que la loi 2011-013 du 9 septembre 2011 n’a jamais été appliquée, bien qu’elle ait déjà été approuvée par la HCC. Mais le fait d’écarter une personne en tant que chef de l’opposition est la vraie raison du changement, et les tenants du pouvoir y consacrent tout leur temps ». Ils ont d’ailleurs tenu à rappeler les droits de l’opposition en vertu de la Constitution de la loi 2011-013 du 9 septembre 2011 qui en son article 14 stipule que « toute personne a le droit de constituer librement des associations sous réserve de se conformer à la loi… Après chaque élection législative, les groupes politiques d’opposition désignent un chef de l’opposition. À défaut d’accord, le chef du groupe politique d’opposition ayant obtenu le plus grand nombre de suffrages exprimés lors du vote est considéré comme chef de l’opposition officielle ».
Recueillis par Dominique R.
