
Des membres de l’exécutif ont été critiqués lors de la conférence-débat baptisée World Wildlife Day, organisée hier à l’American Center Tanjombato. En effet, les quelque cinquantaine de participants à ce débat n’ont pas mâché leurs mots face aux juristes, à l’exécutif et à la société civile. L’événement était d’ailleurs sous le thème « La législation et les règles de la Justice Environnementale à Madagascar : Une vision à long terme et des faits d’actualités. Quel futur pour la Biodiversité de Madagascar ? ». Les participants tout comme la modératrice de la conférence-débat ont soulevé à plusieurs reprises des questions liées à la présence au sein du Gouvernement actuel, de personnes mêlées à des affaires de trafics liés à la biodiversité et aux ressources naturelles. « Cela décrédibilise et crée des difficultés de faire confiance à la classe politique », ont-ils avancé. Dans une ambiance de pure liberté d’expression, le nom du ministre de l’Elevage Anthelme Ramparany a été cité deux fois. De son côté, le ministre de l’Environnement, de l’Ecologie, de la Mer et des Forets, Beboarimisa Ralava a affirmé que l’essentiel n’est pas de se pointer du doigt, mais de montrer une volonté de changer les choses, même si cela nécessite du temps. « On n’a pas de formule magique. On a commencé par la législation environnementale. Il faut voir comment les respecter et sensibiliser la population à adhérer dans la lutte contre les actes illégaux. Même les étrangers s’impliquent dans la protection de nos ressources naturelles. Pourquoi pas nous ? », a-t-il martelé lors du World Wildlife Day. Pour les participants au débat, la continuité de l’Etat, la solidarité laissent encore à désirer dans les actions pour la protection de l’Environnement. Le cas du bois de rose, tout comme celui des sachets en plastiques en sont la preuve. Le Ministère de tutelle se bat seul.
Antsa R.