Signataire de l’accord sur la Zone de Libre Échange Africaine (ZLECAF), Madagascar n’est pas encore impliqué d’une manière opérationnelle dans cette intégration régionale en Afrique puisque le Parlement n’a pas encore ratifié l’accord.

Pour le ministre de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation Edgard Razafindravahy, l’intégration effective de la Grande île doit se faire d’une manière gagnante et prudente pour que l’économie du pays puisse en tirer le meilleur profit.
Non compétitif
Ce qui n’est pas encore le cas actuellement dans la mesure où Madagascar n’est pas encore compétitif au niveau des zones d’intégration africaine. « Madagascar affiche encore une balance commerciale déficitaire dans ses relations avec les pays africains », a rappelé, hier, le ministre lors de l’ouverture du dialogue national sur les enjeux et les défis de la Zone de Libre Échange Continentale pour Madagascar qui se tient au Novotel. Edgard Razafindravahy a cité, entre autres, les inconvénients actuels de l’adhésion dans les intégrations régionales africaines, les pertes de recettes douanières que cette dernière peut engendrer. Il a notamment cité le cas de la SADC et du COMESA. Ce qui n’empêche pour autant pas le ministre de reconnaître l’utilité pour Madagascar d’adhérer à la ZLECAF. Ladite zone de libre échange représente en effet un marché de 1,3 milliards de consommateurs potentiels. Mieux, avec ses 350 milliards USD de PIB, la ZLECAF peut devenir le 8éme bloc économique mondial. Pour le ministre Edgard Razafindravahy, l’entrée effective de Madagascar au sein de la ZLECAF doit être précédée d’un certain nombre de préalables.
Industrialisation massive
À commencer par la mise sur le marché africain de produits compétitifs. C’est l’un des moyens, selon lui, de réaliser une participation gagnante au sein de cette zone. Justement, le ministère de l’Industrialisation, du Commerce et de la Consommation travaille sur le développement du tissu industriel malgache afin de pouvoir introduire sur le marché africain des produits susceptibles de concurrencer la production des autres pays africains. Et ce, à travers le projet d’industrialisation massive concocté ces derniers temps par le MICC. Sur ce point, le ministre a annoncé l’arrivée de 75 unités industrielles. Pour en revenir au dialogue national sur la ZLECAF, la rencontre réunit les acteurs publics et privés, ainsi que les partenaires du développement dont notamment Afreximbank. Les résultats de ce dialogue alimentent les éléments de décision du pays pour définir sa feuille de route sur la question de l’intégration du pays à cette zone de libre échange. Les participants discutent également de l’accès du secteur privé aux financements des infrastructures et perspectives pour les investissements directs étrangers ainsi que les dispositifs de soutien aux PME.
R.Edmond.
Le type d’article , comme celui relatif à l’aspect hydrogéologique du projet Base Toliara , qui donne espoir .
Même en étant bien conscient de la gangue politico-économique contraire et donc paralysante .
Madagascar aime à s’inspirer de La France : l’adhésion inconditionnelle et forcenée à l’Union Européenne l’aura jetée aux bords de la faillite…politique , économique , sociale …avec d’un côté , des milliardaires et de l’autre , treize (13) millions de pauvres abonnés à l’Aide alimentaire publique et/ou à l’inventaire des poubelles .
Aussi donc est appréciable la réflexion sur la notion de compétitivité relative .