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jeudi, octobre 9, 2025
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ZLECAf : Vers des frontières intelligentes pour fluidifier le commerce

La transformation numérique au niveau des frontières est indispensable pour favoriser le commerce intra-africain, selon les participants du sixième Forum pour la résilience en Afrique.

La sixième édition du Forum pour la résilience en Afrique a placé la facilitation des échanges au cœur de l’intégration continentale. Du 1er au 3 octobre à Abidjan, les panélistes ont plaidé pour des infrastructures de qualité aux frontières.

Des postes frontières à arrêt unique (One Stop Border Posts, OSBP), une numérisation des services, leviers jugés décisifs pour donner corps à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), ont été évoqués lors du sixième Forum pour la résilience en Afrique. « L’idéal est d’avoir un seul poste frontalier entre les pays. Si nous avons de telles infrastructures fortes, cela aidera à la facilitation du commerce », a déclaré Mohammed Abdiker, chef de cabinet de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), lors d’un panel intitulé « Intégration régionale et commerce : voies vers la paix ». Il a souligné le rôle déterminant de la volonté politique et cité l’expérience OIM d’un poste unique entre la RDC et le Rwanda, ainsi qu’un nouveau projet avec la Banque africaine de développement (BAD) entre la Centrafrique et le Cameroun.

Digitalisation indispensable

Pour sa part, la BAD a rappelé son appui à la ZLECAf – qui, en janvier 2025, totalisait 49 ratifications pour un marché de 1,3 milliard d’habitants – par le financement d’OSBP destinés à simplifier les contrôles et accélérer le dédouanement. Parmi les réalisations phares figurent le poste unique Tanzanie–Kenya et, via le Fonds africain de développement (guichet concessionnel de la BAD), un poste juxtaposé Bénin–Togo. Au-delà des briques physiques, la transformation numérique est jugée indispensable. « En plus d’avoir un seul poste frontalier à chacune de nos frontières, il faudra une numérisation des services frontaliers », a appuyé Magdalene Dagoseh, ministre du Commerce et de l’Industrie du Libéria. La digitalisation, selon elle, permettra de tracer les flux de personnes et de marchandises, de réduire la corruption et d’améliorer la gouvernance aux frontières. Pour Ziad Hamoui, président de Borderless Alliance, l’efficacité des politiques suppose l’implication de la société civile afin de prendre en compte l’ampleur des échanges informels, souvent supérieurs aux flux formels, ainsi que les réalités de la contrebande. Organisé tous les deux ans par le Groupe de la BAD, le Forum réunit décideurs et praticiens du nexus humanitaire-développement-paix. Pour cette année, le principal message est axé sur la nécessité de frontières mieux équipées et numérisées, arrimées à la ZLECAf, une condition concrète de la résilience et de la prospérité partagée en Afrique.

Antsa R.

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