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lundi, juillet 7, 2025
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Zo Aina Andriamampianina : Le protecteur farouche des « savoirs traditionnels»

Zo Aina Andriamampianina le juriste engagé

Après 4 ans de recherches, Zo Aina Andriamampianina  a soutenu sa thèse de doctorat  le 3 juin dernier.  Hormis  le domaine juridique,  le travail de ce jeune homme  développe une capacité d’analyse et de synthèse  à partir des perspectives de plusieurs disciplines comme l’histoire, la sociologie, la géographie et l’anthropologie.  

Intitulé « La protection  des  savoirs traditionnels dans un monde globalisé» l’ouvrage  propose la création d’un régime international et national de droit de propriété intellectuelle collectif au profit des communautés locales dépositaires des savoirs traditionnels Dirigé par Ramarolanto-Ratiaray, présidé par la doyenne de la Faculté de Droit et des Sciences Politiques le professeur Faratiana Esoavelomandroso, le travail de Zo Aina Andriamapianina a été salué par les membres du jury. D’ailleurs, il est le premier avoir soutenu sa thèse de doctorat au sein de la dite faculté.

Depuis toujours,  il s’intéresse à  la diversité biologique et à la diversité culturelle en général et par le lien qui peut y avoir entre les deux notions en particulier dont les savoirs traditionnels.  Mais en tant que juriste, Zo Aina Andriamampianina  a commencé à s’intéresser à ce sujet  en 2013 dans le cadre de son mémoire de fin d’études  pour l’obtention du diplôme d’études approfondies en droit des affaires dans lequel des questions restaient en suspens. Cette thèse est donc pour lui  une occasion pour approfondir  le sujet et en apporter plus d’éclaircissement.  au début de ses recherches doctorales, Zo Andriamampianina a   participé à un colloque international organisé par le CERDOTOLA à Yaoundé, Cameroun (juin 2015),  un centre de recherche international  pour le sauvegarde du patrimoine culturel africain, sur le thème de « l’Afrique à la recherche d’un développement culturellement soutenable dans la dynamique actuelle de l’émergence » au terme duquel il a été conclu généralement que l’Afrique ne pourra connaitre un développement en mettant en marge ses valeurs culturelles et qu’il convient  pour ce continent d’exploiter ses ressources bioculturelles.  Ceci recouvre également  la diversité des lieux et reflète notre façon de vivre avec la nature. Dans ces  perspectives, je me demandais alors quel cadre juridique pour protéger les valeurs et exploiter les bioressources en Afrique, et à Madagascar bien sûr», a-t-il relevé.

Un patrimoine immatériel. Protéger son identité culturelle est une question de premier ordre qui doit préoccuper la population du continent noir. La protection des savoirs traditionnels ne doit pas être uniquement motivée par des raisons économiques, elle doit aussi viser la préservation du patrimoine culturel du pays pour que les générations futures  puissent être fières de leur culture et de leur origine. Si non d’un point de vue social, la protection et la promotion des savoirs traditionnels  garantissent le droit à la santé et le droit à l’alimentation. Les savoirs traditionnels permettent  l’accès au soin à des personnes vulnérables qui n’ont pas forcément le moyen de payer des médicaments « modernes». Mais plus important encore, le travail de Zo Aina Andriamampianina  plaide pour  garantir le droit à l’alimentation ainsi que le respect  du «  privilège des agriculteurs ». « Je pense, que cela constitue l’un des points forts de cet ouvrage car nous le savons bien que la population malgache  est à  80% des agriculteurs de subsistance »

Un travail destiné  à la communauté rurale. Les  savoirs traditionnels un levier de développement durable, la globalisation est une opportunité, mais elle présente également des risques pour les communautés locales dépositaires de ces savoirs.  En effet, la globalisation implique l’ouverture du pays au monde, ce qui permettra de valoriser les savoirs traditionnels.  Par contre, il y a un risque de « piraterie culturelle » dans la mesure  où  ces entreprises contournent les règles destinées à protéger les savoirs traditionnels, ce qui est malheureusement le cas en général.

Au Total, le travail de Zo Aina Andriamampianina est également destiné à la communauté rurale. D’après lui, «  les populations rurales sont les  gardiennes de la biodiversité et de la tradition qu’elles soient de Bekily, de Ihorombe ou bien d’Ankorikihely ou autres , car il est question justement dans l’ouvrage de trouver le moyen juridique adéquat pour permettre à ces communautés locales de bénéficier des avantages qui résultent de l’exploitation de leurs savoirs traditionnels par des entreprises étrangères. Je dédie d’ailleurs ce travail à toutes les communautés locales dépositaires des savoirs traditionnels de la Grande île».

Iss Heridiny

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