
Les employés d’une zone franche à Andraharo ont beau manifesté ou haussé le ton, leur lutte demeure pour le moment vaine.
En congé forcé depuis le 11 décembre 2017 sans toucher ni salaire ni indemnité y afférents, ces employés ont effectué toutes les procédures juridiques nécessaires de lutter pour leurs droits. Tribunal du Travail, Inspection du travail et Ministère du travail et des lois sociales ; toutes les autorités ont été consultées. Une « meilleure considération et un meilleur traitement » de leur dossier portant le numéro 4601 figure d’ailleurs parmi leurs principales revendications.
- 4601. Effectivement, dans la bataille qu’ils ont livrée pour le respect de leurs droits dont notamment le paiement de leur solde de tout compte (STC) pour ceux qui souhaitaient rompre leur contrat, ils n’ont pas obtenu gain de cause. Ils ont donc lancé le 14 février dernier un ultimatum aux autorités compétentes par le biais d’un sit-in devant l’Inspection du Travail à Antsahavola. Là encore, leurs revendications semblent être « tombées dans l’oreille d’un sourd », pour reprendre cette expression populaire. Ils ne baissent pas les bras pour autant et continuent leur lutte en manifestant encore hier.
Scission. Pour rappel, les employées ont réclamé des indemnités à hauteur de 200.000 Ar pour ces deux mois de congé, suite à la décision prise par la direction d’automatiser la production du tricotage. Notons que pas moins de 263 employés sont concernés par cette grève. Cependant, si auparavant les employés faisaient front uni contre leurs employeurs ; actuellement, ils sont divisés. Une frange menée par Désiré Rakotomalala continue de lutter pour ses droits, tandis qu’une autre ayant sollicité l’aide du SSM semble avoir réglé leur compte et n’a plus livré bataille.
Luz Razafimbelo