
Cinq nouveaux sites malgaches viennent d’être inscrits à la convention Ramsar, ramenant à 20 le nombre de sites Ramsar de Madagascar.
Madagascar compte désormais cinq sites Ramsar de plus, avec la désignation de cinq sites malgaches, le 31 mai 2017 en Suisse, à la 53e réunion du comité permanent de la convention Ramsar. Cette convention, rappelons-le, est un traité international pour la conservation et l’utilisation rationnelle des zones humides et de leurs ressources. L’objectif étant de parvenir à conserver ces zones humides et à éviter leur dégradation ou leur disparition.
Avec ce nouveau quintuplé, Madagascar a inscrit au total dix nouveaux sites Ramsar en 2017. Ainsi, après Antrema, Nosy Ve Androka, Sahamalaza, Ankarafantsika et Bemanevika, en février, viennent s’ajouter les sites nouvellement inscrits, à savoir, les zones humides de l’Onilahy ; l’archipel des îles Barren ; les mangroves de Tsiribihina ; le lac de Sofia et les zones humides d’Ambondrombe. Ces cinq nouveaux sites ramènent alors à 20 le nombre de sites Ramsar du pays, lesquels totalisent une superficie de plus de deux millions d’hectares dont les divers écosystèmes offrent des habitats pour une multitude d’espèces endémiques et menacées.
Sites exceptionnels. Les zones humides de l’Onilahy, situées dans l’aire protégée d’Amoron’i Onilahy, dans le sud-ouest de Madagascar, couvre un tronçon de 75 km de la rivière Onilahy inférieure. Le site se distingue par le degré élevé d’hétérogénéité de ses habitats ainsi que par le taux d’endémisme de sa flore et faune. Ces zones humides de l’Onilahy constituent des habitats clés pour les 27 espèces de mammifères qu’elles renferment, ainsi qu’aux 56 espèces de reptiles, 79 espèces d’oiseaux, et à l’espèce de poisson Allenbatrachus meridionalis récemment identifiée. L’archipel des îles Barren, quant à lui, s’étend entre 15 et 65 km au sud-ouest de Maintirano, dans le canal du Mozambique. La vaste diversité d’habitats préservés favorise des écosystèmes exceptionnellement riches, dont 39 genres de corail et 150 espèces de poissons. Le site abrite cinq espèces d’oiseaux menacées, cinq espèces de tortues marines menacées, huit espèces de requins menacées et surtout, le cœlacanthe, en danger critique d’extinction.
Mangroves et lacs. Les mangroves de Tsiribihina, dans la région de Menabe, comprennent des lagunes, des bancs de sable, des plages de sel et de boue, des marais et des terres arides et environ 20.000 hectares de mangroves. Une superficie qui représente 8,5% de la mangrove de Madagascar. Le site abrite le Propithèque de Verreaux et le renard volant Pteropus rufus, ainsi que la tortue imbriquée, ainsi que 44 espèces d’oiseaux d’eau. Quant au lac de Sofia, dans la région Sofia et dans le district rural de Marotolana, se compose du lac permanent, des marécages à Cypéracées, de rivières et de cours d’eau. Le lac de Sofia abrite 36 espèces d’oiseaux d’eau avec cinq espèces en voie de disparition, dont l’Anas Melleri en danger d’extinction. Et enfin, les zones humides d’Ambondrombe, sur la plaine de la basse rivière Manambolo dans la région Menabe, est une zone de conservation pour les espèces endémiques et menacées telles que l’ibis sacré de Madagascar, le Pygargue de Madagascar, en danger critique d’extinction et la tortue d’eau douce Erymnochelys madagascariensis.
Recuellis par Hanitra R.