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dimanche, juin 16, 2024
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AccueilMidiramaMIDIRAMA : Ce jeu géopolitique de l’ « Avy mangataka izahay »

MIDIRAMA : Ce jeu géopolitique de l’ « Avy mangataka izahay »

Il n’y a pas si longtemps, mais avant les smartphones et les réseaux sociaux, les enfants jouaient à un jeu de simulation de demande en mariage ou de son synonyme. D’un côté, un groupe en ligne chantait et avançait pour demander un partenaire à un autre groupe d’en face qui, à son tour, va faire de même pour répondre à la requête. Donc, les deux groupes avancent pour demander et reculent après pour attendre la réplique. Malheureusement, ce que font les Russes et les Ukrainiens est un jeu, mais de vilains. En 2022, les troupes floquées de « Z », avancent aux portes de Kiev pour prendre le pouvoir. Ce que Poutine désignait comme étant une opération spéciale. Puis, les troupes ukrainiennes se sont repliées pour attaquer, à leur tour après, jusqu’à repousser les troupes russes presqu’à la limite Est du Donbass. Puis, est venue cette rumeur de contre-offensive que Moscou avait craint un moment, qui finalement, n’a pas eu lieu. Aujourd’hui, ce mouvement pendulaire reprend, les Russes avancent et menacent Kharkiv et leurs faux frères de cousins opèrent un repli vers l’ouest. Cynisme mis à part, ces « va et vient » ressemblent effectivement au jeu des enfants malgaches d’autrefois sauf que le décompte des morts et des dégâts aboutit à des scènes de désolation.

Ici, chez nous, l’odeur de l’ail et celle de l’oignon sont absentes des haleines car ces condiments sont hors de portée du panier de la ménagère. Il n’y a pas péril en la demeure mais on commence à regretter l’appel à manger de l’ail et l’oignon que la cuisinière fait sauter dans la poêle familiale. A 8 000 ariary le kilo, tout le monde ne peut plus se permettre de faire saliver les voisins. Selon les sources du marché, leur rareté entraînant leur renchérissement ne serait pas dû, non seulement à l’état de dégradation quasi-générale des routes, mais à une forte demande d’exportation vers les Comores. Oui, si auparavant, des boutres entiers de meubles de qualité moyenne allaient vers l’archipel voisin, maintenant les produits vivriers suivent le même itinéraire. Des questions peuvent être posées. D’abord, si la demande extérieure augmente, a priori on peut dire tant mieux pour l’économie, on en cultive presque partout à Madagascar, donc il n’y a qu’à augmenter la production mais bizarrement, ce n’est pas le cas. Peut être que chez nous, il y a ce comportement anti-productif qui consiste à penser que puisque les prix augmentent on peut se contenter du même niveau de production. A quoi bon. Puis, on peut se dire que les Comores jadis, parents pauvres de la sous-région, sont peut-être en train de creuser le différentiel de niveau de pouvoir d’achat avec celui de Madagascar. En clair, ils deviennent de plus en plus riches que nous. C’est vrai que la diaspora importante qui gonfle le revenu de l’archipel y contribue pour beaucoup mais cet argument n’est pas suffisant. Ils doivent avoir quelque part un atout que nous n’avons pas. Il est vrai que quand on n’avance pas on recule. Il est loin le temps où on identifiait les Comoriens comme des gardiens ou de simples marchands de sambos. Condiments qu’ils doivent bien aniser à volonté à l’ail et à l’oignon là-bas, les sambos maintenant.

M.Ranarivao

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2 Commentaires

  1. Est ce que Madagascar achete de petrole Russe, ou non, est ce que vous participé au massacré des civils Ukrainiens, oui ou non, par financement ? Repondez nous, Rajoelina: si tu es trop lache: ta place est a Antanimora

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