
C’est un outil en ligne proposé gratuitement à tous les acteurs opérant dans le secteur pour avoir toutes les informations relatives au coton et faciliter l’accès des PMA au marché.
« Le coton est devenu un axe important du programme de négociation de l’OMC depuis le lancement de l’initiative sectorielle C4 en 2003. Et les pays du C4, à savoir, le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso et le Mali restent la force motrice de cette initiative. Et c’est devenu un test décisif de l’engagement des membres de l’Organisation à produire des résultats axés sur le développement, en particulier en faveur des PMA (Pays les Moins Avancés) ». Le directeur général de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), Roberto Azevêdo, l’a expliqué lors du lancement officiel du portail Coton le 11 décembre 2017 à l’hôtel Hilton, dans le cadre de la 11e Conférence ministérielle de l’OMC à Buenos Aires en Argentine.
Identifier les opportunités. Ce nouveau portail dit Cotonportail.org est une initiative conjointe de l’OMC et de l’ITC (Centre du Commerce International) afin de contribuer à un système plus efficace du commerce de coton et ce, grâce à une amélioration de la transparence et de l’accessibilité des informations commerciales sur les produits de cette filière. Il sert de point d’entrée en ligne unique pour toutes les informations spécifiques au coton disponibles dans les bases de données de l’OMC et de l’ITC. « On sait qu’il y a un problème de chaîne de valeur, de prix à l’international de productivité, voire même de politique commerciale dans les pays producteurs de coton en Afrique. Dans la foulée, les opérateurs économiques ne savent pas tirer des opportunités sur les marchés. Et cet outil en ligne sert à identifier et à exploiter ces opportunités tout en leur facilitant l’accès au marché. Ainsi, tous les acteurs de la filière tels que les exportateurs, les importateurs, les investisseurs et les institutions d’appui au commerce pourront accéder gratuitement à tous les renseignements spécifiques sur le coton qui sont disponibles en ligne », a déclaré Arancha Gonzàlez, le directeur exécutif de l’ITC.
Renforcer la transparence. A titre d’illustration, on trouve dans ce portail toutes les informations sur les pays producteurs et exportateurs, les statistiques commerciales, la production et la demande sur le marché international. Les législations de chaque pays, les règlements commerciaux, les informations sur les droits de douanes et les taxes internes, le nombre des entreprises opérant dans le secteur pour chaque pays, leurs tailles respectives et leurs contacts permettant de faciliter les formes de partenariat, peuvent y être également consultés. En outre, « il y a des liens vers d’autres documents et pages Web pertinents. Il contribuera à améliorer la qualité et l’accessibilité des informations relatives à l’accès au marché du coton, en facilitant les activités des exportateurs de coton, des importateurs et des investisseurs partout dans le monde. Et il a été conçu pour être aussi facile que possible d’accéder et de naviguer », a fait savoir le directeur général de l’OMC. Pour sa part, le ministre du Commerce de Mali, qui est le coordonnateur de C4, a exprimé que cet outil contribue à renforcer la transparence. « On peut y puiser toutes les sources de données permettant de renforcer les négociations commerciales. Il y a entre autres, les prescriptions obligatoires, les obstacles techniques au commerce et les mesures sanitaires », a-t-il poursuivi.
Soutien interne. Par ailleurs, le directeur général de l’OMC a rappelé que lors des dernières Conférences ministérielles à Bali et à Nairobi, des résultats significatifs et encourageants ont été accomplis pour le coton. Il s’agit entre autres, de l’établissement de l’accord visant à éliminer immédiatement les subventions à l’exportation pour le coton et les mesures à l’exportation ayant un effet équivalent. En outre, un processus spécifique de transparence et de suivi visant à examiner les évolutions pertinentes du commerce du coton au moyen de discussions spécifiques semestrielles et une réaffirmation de l’engagement d’accorder un accès en franchise de droits et sans contingent pour les exportations de coton et de produits agricoles liés au coton des PMA, ont été faits. « Lors de cette conférence ministérielle, les membres de l’OMC discutent des moyens de progresser dans un certain nombre de domaines, y compris le soutien interne au coton. Bien que les écarts entre les positions des membres suggèrent que nous ne verrons peut-être pas de progrès significatifs ici, je pense que nous devrions chercher à faire autant de progrès que possible et jeter les bases pour de nouveaux succès à l’avenir », a-t-il conclu.
Navalona R. (Buenos Aires)