
La 11e édition du Forum du secteur privé africain, organisée par la Commission de l’Union Africaine avec l’Etat, pendant trois jours, au Centre de Conférences International à Ivato, a pris fin hier.
Des échanges d’expériences ont eu lieu entre les opérateurs malgaches et les opérateurs africains, dans le cadre de cet événement. A titre d’illustration, les meilleures pratiques de certains pays africains qui ont réussi à transformer leurs économies tout en luttant contre la corruption y ont été présentées. Cinq entreprises dont une entreprise malgache, trois autres chinoises et une société mauricienne, y ont également participé pour raconter leurs « success stories ». Mais ce n’est pas tout ! « De nombreux partenariats ont été conclus entre des entreprises malgaches et africains, à l’issue des rencontres B to B organisées durant ce Forum du secteur privé africain », a expliqué le Pr Victor Harison, Commissaire aux Affaires Economiques de la Commission de l’Union africaine à la presse hier.
Frein et blocage. « Ces partenariats sont entre autres, axés sur la recherche des débouchés des produits d’origine malgache sur les marchés des pays africains concernés », a-t-il enchaîné. Notons que des entreprises membres du FIVMPAMA (Groupement du Patronat Malagasy) exportent déjà en Afrique des engrais biologiques et des huiles essentielles. Cependant, « le coût élevé de l’énergie et la volonté des opérateurs malgaches à saisir des opportunités face à l’entrée en vigueur de la Zone de Libre Echange Continentale (ZLEC) par le biais de ses avantages comparatifs, constituent un frein ne leur permettant pas d’attaquer le marché africain. Si Madagascar ne transforme pas son système productif pour pouvoir exporter davantage, le pays devient preneur de tous les produits africains, et ce, au détriment de son économie », a-t-il souligné. De son côté, le Président du FIVMPAMA, Andrianavalomanana Razafiarison, a également évoqué que le manque de compétences des techniciens spécialisés dont des ingénieurs et des agronomes, constitue un autre blocage pour le développement du secteur privé malgache.
Projets viables. Par ailleurs, des institutions financières comme Standard Bank de l’Afrique du Sud, Trade & Development Bank of COMESA et la BADEA (Banque Arabe pour le Développement Economique en Afrique, sont prêtes à financer des projets porteurs, lors de ce 11e Forum du secteur privé africain. A part cela, le Pr Victor Harison, a déclaré que 80 jeunes dont une vingtaine de Malgaches ont été formés en entrepreneuriat en vue de les soutenir à monter leurs propres projets. « L’accès au financement n’est plus un problème. Mais il faut que les promoteurs réalisent une étude de marché tout en identifiant leurs concurrents, afin que leurs projets soient viables », a-t-il conclu.
Navalona R.