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mardi, mai 13, 2025
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29 mars 1947 : Antsiranana commémore ses « trente courageux » et ses poltrons

Comme dans les autres villes de Madagascar, Antsiranana a commémoré la date du 29 mars 1947. Différents hauts dignitaires sont venus honorer le moment. Des gerbes de fleurs ont été déposées sur la stèle de la place Kabary. Lors de son discours, le gouverneur de la région Diana, Daodo Marisiky, a souligné l’importance du nationalisme dans la vie quotidienne. Après la cérémonie, une célébration œcuménique s’est déroulée à l’église FLM d’Antsiranana.

Une insurrection avortée. En ce qui concerne l’insurrection du 29 mars 1947 à Antsiranana, celle-ci a été tuée dans l’œuf.

Selon le plan, vers 22h devait avoir lieu le rassemblement de 1 500 participants vers la route d’Anivorano. Il devait être suivi par le pillage du magasin d’armes de Lazaret vers 23h. Les insurgés devaient ensuite se retrouver au stade municipal pour distribuer les armes. Puis ils auraient dû attaquer les points stratégiques de la ville : la caserne de Tanambao, le dépôt de munition de la Pyrotechnie et le quartier Mehouas. Le succès de l’opération devait être divulgué par le comité directeur qui aurait annoncé la prise de la ville à la radio et proclamer l’Indépendance.

Pour le district, le rassemblement était prévu à 23h aux environs d’Antsahasifotra (Nord-Est de la Montagne d’Ambre), les 300 hommes auraient été armés de sagaies. Puis, ils devaient piller les magasins d’armes de Sakaramy et de Joffreville.

Les insurgés se sont heurté à de grosses difficultés, la présence des chefs de canton fidèles à la France les a empêchés d’accomplir leur mission. Au point de rassemblement, seule une cinquantaine d’hommes sur les mille prévus étaient présents. Cela a automatiquement jeté un froid et a découragé les hommes, une vingtaine d’entre eux ont renoncé à l’attaque. Alors les « trente  courageux » restants tentèrent d’aller jusqu’au bout. Sous la direction de l’adjudant Lekolony et de Raminoarisoa, ils se dirigèrent vers Lazaret. Le caporal chef Michel Rakotozafy se servant de la fonction de sergent pendant que les officiers français dormaient profondément, rassembla les tirailleurs de la compagnie comme pour faire un exercice de nuit, et leur fit prendre les armes.  Au fur et à mesure que les tirailleurs étaient armés, ils étaient envoyés vers la brousse voisine où les attendaient Lekony et Raminoarisoa. Pourtant, le sergent de garde comorien Soilihi Mbae était en éveil et, entendant le bruit, alerta les militaires français.

Iss Heridiny

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