Rebondissement dans l’affaire du trafic des 73,5 kg d’or en Afrique du Sud. Les trois Malgaches impliqués directement dans cette exportation illicite de lingots d’or, Herimana Anjaranantenaina Zava, Mahamodo et Francis Deliot Regasy, devront rester derrière les barreaux. Leur demande de liberté sous caution a été refusée par la justice sud-africaine, à l’issue d’une audience tenue le 4 mai dernier, a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué publié, hier. Ces derniers ont été arrêtés avec les lingots d’or, le 31 décembre 2020, à l’aéroport international OR Tambo à Johannesburg. Ils avaient été libérés provisoirement en mars dernier, mais aussitôt sortis de prison, Mahamodo et consorts ont été interpellés par Interpol et remis en prison.
Cour suprême. En février dernier, les trafiquants avaient déjà demandé la liberté provisoire mais la requête avait été rejetée par la Cour suprême sud-africaine de Gauteng à Johannesburg. La police sud-africaine a, quant à elle, soutenu, durant le procès du 26 février, qu’elle a agi en toute légalité lors de leur interpellation sur la piste d’atterrissage privée de Fireblade Aviation Harry Oppenheimer, à l’aéroport international OR Tambo à Johannesburg. Leur détention a donc été maintenue, et la justice a également rejeté la requête sur la restitution des lingots d’or à la société Parpia Gold and Jewels Trading LLC. Jusqu’à présent, le gel des 73,5 kg d’or n’a pas été levé par la justice sud-africaine. Pourtant, l’Etat malgache continue de réclamer le rapatriement de ces métaux précieux au pays. « Les négociations sont toujours en cours entre les autorités malgaches et sud-africaines pour le rapatriement des lingots saisis en Afrique du Sud », a affirmé le ministère des Affaires étrangères dans le communiqué.
Président sud-africain. L’Etat malgache veut la tête de ces trafiquants. Depuis le début, le gouvernement a toujours voulu que Herimana Anjaranantenaina Zava, Mahamodo et Francis Deliot Regasy soient jugés au pays « afin de pouvoir faire la lumière » sur ce trafic qui a beaucoup fait parler au pays. En effet, les autorités malgaches ont entamé des tractations auprès de leurs collègues sud-africains pour avoir gain de cause. Mais jusqu’à présent, cette requête n’a pas abouti. « L’examen de la demande d’extradition passe par un certain nombre d’étapes suivant le droit en vigueur en Afrique du Sud », a justifié le ministère des Affaires étrangères. Toutefois, le ministère a noté un avancement dans le dossier. « Après que l’accord du ministre sud-africain de la Justice a examiné la demande de l’État malgache sur le sujet, on sait que le président de la République sud-africaine a également approuvé l’examen », a affirmé le communiqué du ministère des Affaires étrangères. Puis, d’ajouter que « la prochaine étape consiste à l’examen de la requête d’extradition par la justice sud-africaine ».
Rija R.
