
Marécages, rizières et plans d’eau constituent une richesse naturelle souvent perçue comme un frein à l’urbanisation.
Trésor. Selon les données de Dataverse CIRAD (2022), près d’un tiers du territoire du Grand Antananarivo reste constitué de zones humides. Ces dernières occupent les bassins versants et plaines alluviales et jouent un rôle essentiel, celui de stocker les eaux de pluie, limiter les crues et nourrir les nappes phréatiques. Les rizières et marécages participent aussi à la sécurité alimentaire urbaine. La Banque mondiale (2021) rappelle que ces zones représentent une « infrastructure naturelle » indispensable à la résilience de la capitale qui est régulièrement frappée par des inondations meurtrières. Dans une ville qui croît de 3,5 % par an, préserver ces milieux revient à préserver un équilibre écologique et humain fragile.
Urgence. Ces zones humides sont toutefois sous pression. Urbanisation informelle, remblais illégaux, pollutions, le WWF a estimé en 2023 que le pays a déjà perdu plus de 60 % de ses zones humides depuis 1960. À Antananarivo, la solution passe par une cartographie précise, une protection légale des marais restants et une restauration écologique des zones dégradées. La valorisation de ces espaces permettrait de bâtir une capitale plus verte, plus sûre et plus résiliente face aux défis climatiques de demain.
José Belalahy





