56e anniversaire de l’indépendance de Madagascar. Indépendance, sans doute, reste très théorique et discursive. En effet, en effectuant une lecture généralisée de la vie de l’ex-protectorat français qu’est Madagascar, force est de reconnaître une indépendance et une souveraineté plus ou moins floues. Sur la souveraineté, par exemple, elle est plus qu’inexistante dans la mesure où Madagascar demeure sous la bannière des institutions de Bretton Woods. L’Etat se trouve incapable de se suffire à lui-même, entraînant ipso facto, la remise en question de la souveraineté et de l’indépendance. D’ailleurs, le pays s’enfonce dans la misère.
Constitution. En ce qui concerne la question de l’intégrité territoriale, elle est devenue une problématique d’une importance capitale. Considérant qu’à défaut d’une communication fluide, l’accès au foncier des étrangers ainsi que la portée de leurs interventions (immobilières ou autres) dans la Grande Île ne font que grossir la liste des incompris ou mal compris d’ores et déjà nombreux. Un autre problème qui touche cette souveraineté et cette intégrité territoriale est celui des îles éparses sur lesquelles l’Etat malgache démontre toute son inertie. En sus actuellement, Madagascar est érigé en pays refuge au terrorisme qui plus est déroge aux principes fondamentaux de l’inaliénabilité et de l’intégrité du territoire définis par l’article premier de la Constitution. En tout cas, ce qui marquera ce 56e anniversaire de l’indépendance est la dérive autocratique et autoritaire du régime. Toujours aux termes de l’article premier de la Constitution, la démocratie fait partie des fondements de la République. Cependant, avec des projets de lois restrictifs de liberté, avec l’absence d’une opposition démocratique couplée avec la rupture du contrat social, mais surtout, avec des institutions moins fortes et l’absence d’un Etat de droit, l’indépendance, la souveraineté ainsi que la démocratie à Madagascar relèvent, du moins pour l’instant de…l’utopie.
Aina Hel-Bovel (Stagiaire)