L’Association Chrétienne pour l’Abolition de la Torture (ACAT) à Madagascar veut que le Gouvernement malgache soutienne le projet de Protocole additionnel à la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples sur l’abolition de la peine de mort en Afrique à l’Union africaine et vote en faveur de la résolution appelant à un moratoire universel sur la peine de mort qui sera présentée à l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2022. La commission africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), de la FIACAT et de la Coalition mondiale contre la peine de mort (WCADP) roulent déjà dans ce sens.
Depuis 2015, au côté de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) et du Groupe de travail sur la peine de mort, la Coalition mondiale contre la peine de mort, incluant parmi ses membres la Fédération internationale des ACAT, dont fait partie Acat Madagascar, s’est engagée dans une campagne pour soutenir l’adoption du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des Peuples sur l’abolition de la peine de mort en Afrique. Madagascar a aboli la peine de mort par la loi N.2014-035 du 09 janvier 2015 et la ratification du Deuxième Protocole au Pacte International relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort le 21 septembre 2017. Aujourd’hui, le continent Africain fait partie du mouvement international vers l’abolition de la peine de mort.
En 1990, un seul pays africain avait aboli ce châtiment : le Cap Vert. Au 1er octobre 2021, 23 États, sur les 55 membres de l’Union africaine, ont aboli la peine de mort. Le Tchad (2020), le Malawi (2021) et la Sierra Leone (2021) ont été les derniers pays abolitionnistes de droit. 18 pays n’exécutent plus les condamnés à mort. 41 pays sont donc abolitionnistes en droit ou en fait et 14 États maintiennent encore la peine de mort.
Recueillis par Rija R.