
L’Ecole primaire publique d’Ambohitrarahaba affiche pour cette année un taux de réussite de 93% au CEPE. Ce résultat, largement supérieur à la moyenne nationale -52%- n’est pas le fruit du hasard. Il est dû à l’assiduité et à l’application des élèves, ainsi qu’à l’implication des enseignants. Une éducation de qualité rendue possible avec le concours de l’association « Les Amis de l’EPP d’Ambohitrarahaba » qui depuis 2001, appuie l’EPP en matière de logistique – cantine scolaire pour lutter contre la malnutrition des enfants vulnérables, rénovations des infrastructures- ; en renforcement de capacités, CAP des maîtres FRAM et cours de français à l’Alliance Française. Vendredi dernier par exemple, l’association et l’EPP ont organisé le traditionnel goûter des grandes vacances, ponctué de distributions de sandales, de jouets et de remise de prix divers, en numéraire, pour « encourager les parents à poursuivre la scolarisation de leurs enfants ». Effectivement, le premier obstacle cité par les parents est d’ordre financier.
Encouragement. Interrogé sur le choix de l’EPP, Jacques Berly, le Président Fondateur de l’association répond : « Après avoir servi dans l’armée française pendant 35 ans, j’ai pris ma retraite et me suis installé à Madagascar, plus précisément à Ambohitrarahaba. Je me suis lié d’amitié avec les riverains et fus touché par « la volonté de s’en sortir » des écoliers malgré des conditions de vie précaire. Mon expérience en tant que coordinateur de l’ONG suisse « Familles sans frontières », m’a d’ailleurs permis de le encourager plus efficacement, grâce à cette association ; fort de la conviction que l’éducation et le bien-être des enfants sont une condition sine qua non du développement ». Cette initiative a trouvé écho chez les élèves, principaux bénéficiaires des projets de l’association, le directeur de l’EPP Alfred R. de rappeler : « Touchés par les marques de sympathie de l’association, nos élèves font preuve de bonne volonté en donnant le meilleur d’eux-mêmes à l’école et cela se ressent agréablement sur les résultats ». Oui, l’éducation n’est pas encore donnée à tout le monde à Madagascar, mais ces petits savent saisir leur chance, malgré leur vulnérabilité.
Luz R.R