Tourmente au sein de la grande famille de la police avec le refus de passation de service de la part du commissaire de la police de l’air et des frontières (PAF). Ce dernier refuse d’exécuter, du moins pour le moment, sa décision d’affectation dûment signée par le ministre de la Sécurité publique, le 25 mai dernier. Jusqu’à hier, aucune passation de service n’a été effectuée et la raison, lui seul la connaît. Une situation qui crée l’effervescence dans un corps fortement hiérarchisé, de surcroît la décision vient du Numéro Un de la police nationale, c’est-à-dire de son supérieur hiérarchique immédiat. De sources concordantes, la personne aurait une couverture en haut lieu, lui permettant d’agir de la sorte quitte à défier le ministre. Tout le monde sait l’agissement des deux dames de fer du régime même si nous tairons leurs noms tellement elles sont connues dans le microcosme politique. Les gens de l’administration savent que quasiment toutes les nominations doivent avoir leurs approbations avant que cela ne soient officialisées. Idem pour les abrogations. Quoi de plus normal si les uns se sentent intouchables quand ils bénéficient de ce genre de soutien.
Siège éjectable. Cette fois-ci, la vague de superpuissance aurait atteint l’aéroport d’Ivato et se résume par un refus de céder le poste. La nouvelle qui s’est répandue comme une traînée de poudre, est connue dans la grande famille de la police. Bouche à oreille aidant, certaines indiscrétions vont mêmes jusqu’à annoncer que le concerné est allé hier soir voir un autre haut responsable auprès de l’exécutif. Si la nouvelle est avérée, il espère sans nul doute renforcer son soutien pour ne pas céder ce poste. A la fois poste clé et poste politique, il faut le dire, le commissariat de la PAF reste le plus convoité par les commissaires de police. Les devises, l’or et mêmes les tortues sans oublier les…hippocampes y passent. Toutes des richesses à forte valeur ajoutée. Ceci expliquant sans doute… cela. Aussi, les hautes personnalités y passent de jour comme de nuit si bien que tisser une relation de haute sphère devienne facile. A Ivato, la mission a plutôt un revers diplomatique et sort de la principale mission périlleuse et risquée de la police qu’est la sécurité publique. L’on se souvient, il y a quelques années, du cas du commissaire de police du cinquième arrondissement qui a désobéi à sa décision d’affectation à la suite d’un mauvais agissement à son encontre par un conseiller du ministre de la police du régime transitoire. Il a été dégradé et déplacé dans un autre service. Il y aura-t-il, cette fois ci, un deux poids deux mesures ? Très suivi par les commissaires et non moins, le ministère de tutelle, le projecteur de l’actualité se tourne maintenant à Ivato où le responsable refuse de…décoller de son siège éjectable faisant fi de l’organisation hiérarchique.
D.R