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dimanche, juin 22, 2025
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Affaire 73,5 kilos d’or : Un gendarme de première classe arrêté

Suite à un reportage d’un journaliste de la correspondance de France 24 à Madagascar qui a révélé l’existence d’un gendarme impliqué dans l’affaire du trafic des 73,5 kilos d’or découverts en Afrique du Sud le 31 décembre 2020, la gendarmerie nationale persiste et signe qu’elle n’a rien à voir avec cette opération. Ayant qualifié de fait nouveau cette révélation apportée par cette journaliste, le commandant de la gendarmerie nationale (COMGN), le Général Njatoarisoa Andrianjanaka, affirme que lui et le secrétaire d’Etat chargé de la gendarmerie (SEG) n’ont pris connaissance de l’existence d’un document portant le cachet de la brigade territoriale de Toliara et une signature sans aucun nom que le 4 février, soit après avoir vu le reportage. Sitôt informé, le SEG a, tout de suite, ordonné l’ouverture d’une enquête. Ce qui a permis de savoir que la lettre, soi-disant impliquant la gendarmerie nationale, a été signée par un gendarme de première classe en service à la Brigade territoriale de Toliara. Celui-ci a apposé le cachet de la brigade à l’insu de son commandant d’unité qui n’a reçu aucun compte-rendu y afférent. D’après le COMGN, cette lettre n’a été déposée et conservée à la brigade de la gendarmerie. C’est pourquoi, le COMGN a félicité la compétence de la journaliste de France 24 en matière d’investigation qui a réussi à obtenir ce fameux document. D’après lui, ce gendarme de première classe n’a pas le droit de signer un papier portant un cachet de la brigade. C’est le commandant d’unité ou un gradé qui assure son intérim qui peut signer un tel document. De plus, le gendarme l’a fait au nom de la GTA ou Gendarmerie du Transport aérien, service qui n’existe pas au sein de la gendarmerie nationale malgache. Le COMGN affirme que ce gendarme était bel et bien présent à l’aéroport de Toliara et a participé au traitement de ce vol. Ce qui n’est pas son métier car l’attribution de la gendarmerie se limite à la sûreté et la sécurité de l’aéronef. La lettre en question était un reçu prouvant qu’il a perçu une somme de 30 000 ariary pour frais de contrôle. Ce qui signifie qu’il a contrôlé les bagages et l’intérieur de l’avion. Compte-tenu de ces faits, ce gendarme est poursuivi pour corruption et complicité de trafic d’or, usurpation de fonction. Arrêté, il doit être transféré à la direction de la police judiciaire de la gendarmerie à Antananarivo, chargé de l’enquête sur cette affaire de trafic d’or et devra être déféré au Parquet dès la fin de la procédure. Il fera également l’objet d’un dossier disciplinaire pour faute grave dans le service et pour avoir porté atteinte à son honneur et à celui de la gendarmerie nationale.

Ferme dans sa déclaration d’hier, le COMGN souligne que les dossiers sur cette affaire sont déjà remis au Pôle anti-corruption. En ce qui concerne la situation de l’enquête au niveau de la gendarmerie, le directeur de police judiciaire de la gendarmerie, le colonel Jocelyn Randrianarijaona affirme que cela suit son cours et le seul problème qui pourrait la perturber est l’absence sur place des trois suspects arrêtés en Afrique du Sud. Quoi qu’il en soit, il affirme ne pas encore être en mesure de prononcer qui sont vraiment les cerveaux de ce trafic.

T.M.

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