Outre la procédure judiciaire, le gouvernement Ntsay Christian, par l’intermédiaire du Ministère des Affaires Étrangères, poursuit aussi les négociations sur le terrain diplomatique.
Sauf changement de dernière minute, le procès relatif à la plainte de la société qui prétend être la propriétaire des 73,5kg d’or aura lieu ce jour en Afrique du Sud. Vendredi dernier, la société Parpia Gold and Jewels Trading LLC basée à Dubaï a déposé une plainte devant la Haute Cour sud-africaine pour réclamer la restitution de la marchandise et la libération des trois Malgaches interpellés par le service des douanes sud-africaines le 31 décembre dernier. Cette société affirme, en effet, que les trois contrebandiers sont ses employés et que les lingots d’or saisis en Afrique du Sud lui appartiennent. Suite à ce rebondissement inattendu, l’Etat malgache décide de riposter par le lancement d’une procédure judiciaire contre ladite Société. Selon le rapport du Conseil des ministres qui s’est tenu hier au Palais d’Etat d’Iavoloha, l’Etat malgache a déposé une plainte auprès de la Justice sud-africaine pour exportation en contrebande de richesses appartenant à l’Etat malgache. Si l’on s’en tient au communiqué du Conseil, une demande de coopération judiciaire a déjà été déposée auprès de la Justice sud-africaine.
Report. Certainement, cette nouvelle plainte du gouvernement malgache va entraîner le report du procès qui devrait se tenir ce jour en Afrique du Sud. Faut-il rappeler que le tribunal de Kempton Park de Johannesburg a reporté au 19 février prochain le procès qui devait avoir lieu le 1er février, suite à cette plainte de la société Parpia Gold and Jewels Trading LLC contre le Ministère de la Police de l’Afrique du Sud. Outre la procédure judiciaire, le gouvernement malgache, par l’intermédiaire du Ministère des Affaires Étrangères, poursuit aussi les négociations sur le terrain diplomatique afin de réclamer le rapatriement des lingots d’or à Madagascar et l’extradition des trois contrebandiers pour qu’ils puissent être jugés au pays. En tout cas, l’on peut dire que la demande de l’Etat malgache est en bonne voie pour obtenir gain de cause. D’après les informations, le Ministère public sud-africain aurait évoqué mardi dernier l’incohérence constatée dans la plainte de la société dubaïote et la contradiction des dépositions des trois présumés contrebandiers qui auraient changé à maintes reprises leurs versions des faits.
Davis R