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lundi, mai 13, 2024
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Affaire députée Nina : 4 jeunes violentés et placés sous MD, la Police nie toute implication de ses éléments

ninaD’après les informations, ces jeunes sont accusés notamment de coups et blessures contre des agents de police.

Les quatre jeunes « enlevés » par les éléments des forces de l’ordre dans le domicile de la députée de Mahajanga Rahantanirina Lalao alias Nina dans la matinée de mardi, ont été placés sous mandat de dépôt hier à la prison d’Antanimora. Il s’agit en effet d’un « enlèvement », puisque d’après les explications de l’élue MAPAR, « les assaillants n’ont présenté aucun mandat officiel ». Pourtant, ceux qui étaient présents à la maison ont confirmé que toutes les chambres ont été fouillées de fond en comble. Déférés hier au parquet du tribunal d’Anosy, ces jeunes âgés entre 20 et 22 ans ont été placés en détention préventive. D’après les informations, ils sont accusés notamment de coups et blessures contre des agents de police. Pourtant, d’après les témoignages recueillis auprès des proches de la députée Nina, après avoir forcé l’entrée, les forces de l’ordre ont infligé des violences inouïes à l’endroit de tous ceux qui se trouvaient à la maison. Même un enfant âgé de 3 ans a été contraint de se mettre à genoux. A entendre la députée Rahantanirina Lalao, arrivés au Commissariat central, ces jeunes ont encore été tabassés. Transportés par la suite à l’hôpital HJRA, ces derniers auraient obtenu un certificat médical confirmant la gravité de leurs blessures. Pourtant, malgré l’existence de ce certificat médical, ils ont quand même été déférés au parquet avant d’être placés sous mandat de dépôt à Antanimora.

Zones d’ombre. Bon nombre d’observateurs considèrent cette décision de Justice comme « une détention arbitraire et une initiative contraire aux droits de l’Homme ». En effet, il existe de nombreuses zones d’ombre à éclaircir autour de cette affaire. Jusqu’ici, aucune explication officielle se rapportant à ce qui s’est réellement passé aux 67Ha dans la matinée de mardi n’a été donnée, ni de la part des forces de l’ordre, ni au niveau de la Justice. Pour sa part, la Police nationale nie toute implication de ses éléments dans cette intervention musclée. Joint au téléphone, un haut gradé au niveau du Commissariat central se dit ne pas être au courant de l’existence de cette affaire. « Les ordres n’émanent pas de nous et les éléments qui ont participé à cette descente ne sont pas des policiers du Commissariat central », affirme-t-il. Même réponse du côté de la Brigade criminelle et de l’Emmoreg. La question est donc de savoir pourquoi les victimes de cette perquisition illégale effectuée dans le domicile de la députée Nina affirment que ce sont des policiers qui ont fait intrusion dans leur maison et que les jeunes ont tout de suite été amenés au Commissariat de Tsaralalàna. Il convient de rappeler qu’après avoir effectué une fouille minutieuse dans le domicile de ce parlementaire proche de l’ancien président de la Transition, Andry Rajoelina, ces éléments cagoulés et armés ont confisqué entre autres, un ordinateur portable, une tablette électronique et des téléphones portables. Quoi qu’il en soit, les responsables au sein de la Police nationale devraient faire la lumière sur cette affaire. Si la « bavure policière » est confirmée, des mesures disciplinaires devraient être prises à l’encontre des auteurs de cet acte de barbarie contre des enfants. Du moins, les responsables devraient être capables d’expliquer pourquoi leurs éléments ont effectué cette intervention manu militari sans aucun mandat.

Davis R

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