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lundi, mai 19, 2025
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Affaire hélicoptère à Mahamasina : Trois heures de procès pour les trois journalistes

Les trois journalistes et le directeur au sein de la CUA à l’issue du procès d’hier.

Les trois journalistes et le directeur au sein de la commune urbaine d’Antananarivo seront fixés sur leur sort jeudi prochain.

Nouveau rebondissement hier sur l’affaire relative à un hélicoptère de l’Armée qui a survolé le stade municipal de Mahamasina le 30 août 2019. Des photos de l’hélico ont été prises par des témoins et puis ont été publiées sur les réseaux sociaux. Les photos ont fait le buzz. En l’absence d’explications préalables venant de l’autorité qui a envoyé l’appareil et de celles de la Commune urbaine d’Antananarivo qui gère le stade de Mahamasina, toutes les supputations ont été permises. Des témoins ont affirmé qu’ils ont vu des chinois à bord de l’hélicoptère. Deux jours avant le survol, deux ingénieurs chinois accompagnés d’un malgache avaient tenté sans l’autorisation de la CUA de pénétrer dans le stade pour, selon une source non officielle, une étude de faisabilité d’un projet présidentiel. Un projet qui consisterait à rénover le stade municipal de Mahamasina. Les deux chinois ont été refoulés à l’entrée du stade. Face aux supputations des facebookers, le chef de l’Etat major de l’Armée Malagasy a réagi en portant plainte contre des présumés responsables de la publication des photos de l’hélico dont le directeur de la CUA en charge de la gestion du stade Patrick Andriamisa, le journaliste du site 24h Mada Mahery Rabearivony, la directrice de publication du journal « Le quotidien » et de la télévision MBS Nadia Raonimanalina ,ainsi que la journaliste du journal « Ny Valosoa », non moins responsable du site « Serasera cua », Arphine Helisoa.

Diffamation. Les prévenus sont accusés de diffamation envers l’Armée Malagasy. Le directeur de la CUA et les trois journalistes ont été convoqués à la Division de la Cybercriminalité à Anosy. Les plaintes du Chef de l’Etat Major Général de l’Armée s’inscrivaient ainsi dans le cadre de l’application de la loi n°2016-031 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n° 2014-006 du 17 juillet 2014 sur la lutte contre la cybercriminalité. Après 48 heures de garde à vue à la BC, les prévenus ont été déferrés au Parquet d’Anosy. Le procès s’est tenu hier. Il a duré trois heures de temps. Le verdict est attendu jeudi prochain. L’article 20 (nouveau) de la loi n°2016-031 dispose : « L’injure ou la diffamation envers (…) les Forces Armées nationales ou d’un Etat (…), par les moyens de discours, cris ou menaces proférés dans les lieux ou réunions publics, soit par des écrits, imprimés, dessins, gravures, peintures, emblèmes, images ou tout autre support de l’écrit, de la parole ou de l’image vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans les lieux ou réunions publics, soit par des placards ou des affiches exposés au regard du public, soit encore par le biais d’un support informatique ou électronique, sera punie d’une peine d’amende de 2.000.000 Ariary à 100.000.000 Ariary ».

Droit de réponse. Le président de l’Ordre des Journalistes Gérard Rakotonirina a toujours assisté les trois journalistes depuis le début de l’affaire, de la brigade Criminelle au tribunal d’Anosy. D’après Gérard Rakotonirina, puisque la présence d’un hélico au stade de Mahamasina n’a été précédée d’aucune explication, l’Etat Major Général de l’Armée devait recourir à un droit de réponse au lieu de porter l’affaire devant la justice. Force est cependant de constater que le Chef de l’Etat Major Général de l’Armée a rectifié son erreur lorsqu’il a adressé au maire de la Commune urbaine d’Antananarivo une « demande d’occupation des terrains parking et pose d’hélico temporaire » dans le cadre de la visite du Pape François. L’incident relatif au survol de l’hélicoptère sur le stade municipal de Mahamasina aurait pu être évité si l’Etat Major Général de l’Armée a procédé dès le début de la même manière. D’ailleurs, la CUA a déjà affiché sa volonté de collaborer pour l’accueil du Souverain Pontife. En tout cas, le verdict est attendu jeudi prochain. A suivre.

R. Eugène

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