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vendredi, juin 13, 2025
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Affaire Lylison : Des avocats demandent des comptes au régime

Maîtres Haja Rakotoson et Lucien Ratoandromanana pointent du doigt la mauvaise gestion actuelle.
Maîtres Haja Rakotoson et Lucien Ratoandromanana pointent du doigt la mauvaise gestion actuelle.

Selon Maîtres Haja Rakotoson et Lucien Ratoandromanana, « ce dossier constitue un acharnement politique ».

« Une poursuite montée de toute pièce, uniquement pour justifier l’acharnement politique mené contre le Sénateur Lylison René de Rolland ». C’est ainsi que des avocats considèrent la traque lancée actuellement contre l’élu MAPAR issu de la province de Mahajanga. En effet, quelques jours après la confirmation par la Procureure de la République de l’existence d’un mandat d’arrêt contre l’ancien Directeur de la Force d’Intervention Spéciale, un groupe d’avocats exerçant à Antananarivo ont décidé de sortir de leur mutisme pour éclaircir leur position par rapport à cette affaire. Au cours d’un point de presse qui s’est tenu hier au « Le Louvres » Antaninarenina, Maîtres Haja Rakotoson et Lucien Ratoandromanana ont réclamé des éléments d’éclaircissement sur ce dossier émanant des tenants du régime. Pour eux, il reste de nombreuses zones d’ombre à éclaircir. « Les autorités judiciaires devraient apporter des explications sur les éléments constitutifs du soi-disant flagrant délit. Par ailleurs, quand est-ce que les poursuites ont réellement été engagées » ? D’après ces avocats, « les éléments constitutifs de l’infraction ne sont pas fournis dans cette affaire. En outre, la procédure est sans fondement aussi bien sur la forme que sur le fond ». « Nul ne peut prouver que les jeunes qui ont érigé des barrages à Ambohipo étaient réellement en contact avec le Sénateur », a soutenu Maître Lucien Ratoandromanana. Et d’ajouter au passage que « lancer un appel à la ville morte n’est pas une infraction. C’est une pratique courante dans tous les Etats démocratiques du monde. C’est également un moyen pour tout citoyen de s’exprimer et d’extérioriser leur mécontentement vis-à-vis des autorités ». Selon leurs dires, « ce dossier constitue un acharnement politique contre une personnalité qui a osé dénoncer la mauvaise gestion et les corruptions qui se déroulent dans les plus hautes sphères de l’Etat ».

Mauvaise gestion. En effet, au cours de ce point de presse, Maîtres Haja Rakotoson et Lucien Ratoandromanana n’ont pas mâché leurs mots pour dénoncer le non respect de la Constitution et la mauvaise gestion actuelles. Les engagements prononcés par le président Hery Rajaonarimampianina dans son discours lors de son investiture à Mahamasina ont été décortiqués phrase par phrase. « Quid de la corruption qui se déroule à l’Assemblée nationale, pourtant, nul n’ignore que la lutte contre ce fléau a toujours été annoncée comme étant le fer de lance du pouvoir » ? Les deux avocats ont également pointé du doigt le refus des tenants du régime de mettre en œuvre des décisions de Justice. Ils ont cité comme exemple le cas des quatre employés d’Air Madagascar qui n’ont pas encore été réintégrés à leur poste bien malgré la grosse ordonnant leur réintégration émise par le tribunal. Ils ont également haussé le ton par rapport au dossier Marc Ravalomanana. « Le pouvoir est-il complice de ce non respect de l’Etat de droit », se demandent les deux avocats. En effet, Maîtres Haja Rakotoson et Lucien Ratoandroamanana sont contre le fait que l’ancien exilé d’Afrique du Sud n’ait pas encore été notifié de la décision de Justice prononcée à son encontre. « L’intéressé doit être notifié afin que le jugement puisse être appliqué », a-t-on rappelé. La Haute Cour Constitutionnelle a également été pointée du doigt. « Cette Institution est complice des tenants du régime dans le non respect actuel de la loi fondamentale ». Les deux avocats attirent notamment l’intention par rapport entre autres, au non respect de l’article 54 de la Constitution relatif à la nomination du premier ministre, le refus du président de la République de mettre en place la Haute Cour de Justice deux ans et demi après son élection, ainsi que le non respect de la loi sur l’opposition.

Davis R

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