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dimanche, avril 28, 2024
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Affaire Mara Niarisy : Le gouvernement demande la levée de son immunité parlementaire

Le Premier ministre, Jean Ravelonarivo refuse d’oublier le sang versé par les militaires ayant perdu la vie dans le cadre de l’ « Opération Fahalemana ».

« Les députés sont-ils au dessus de la loi » ? C’est la question que se posent les observateurs par rapport à l’affaire Mara Niarisy. Une affaire qui risque de provoquer un nouveau bras de fer entre l’Exécutif et le Parlement. Soupçonné d’être impliqué dans les vols de bœufs dans sa circonscription électorale, l’élu d’Ankazoabo Sud a fait l’objet d’une « rencontre spéciale » entre l’Assemblée nationale et les membres du gouvernement concernés par la question de l’insécurité hier. Un face-à-face très tendu qui n’a rien donné puisqu’aucun consensus n’a été trouvé à la fin. En effet, les deux parties continuent de camper sur leur position respective. Apparemment très remonté contre les parlementaires qui ont médiatisé cette affaire en lançant des attaques acerbes  à l’encontre de l’Exécutif et des responsables des Forces armées, le Premier ministre, le Général de Brigade Aérienne, Jean Ravelonarivo a fait preuve d’une grande fermeté. Il ne s’est pas laissé intimider par les Mara Niarisy, Jean Jacques Rabenirina, Hanitra Razafimanantsoa et consorts qui ont tous réclamé la cessation des poursuites et des intimidations contre l’élu d’Ankazoabo Sud.

Preuves. Convaincu de l’implication du député élu sous les couleurs du « Malagasy Miara-Miainga » dans la recrudescence de l’insécurité dans cette partie Sud de la Grande île, le Gouvernement prévoit d’aller jusqu’au bout de l’enquête. « Nous disposons des preuves confirmant son incrimination », a déclaré le locataire de Mahazoarivo. Avant de formuler une demande solennelle pour la levée de l’immunité parlementaire, afin que Mara Niarisy puisse être auditionné. Cette demande a d’ailleurs été relayée par la ministre de la Justice, Noeline Ramanantenasoa qui est même allée plus loin en annonçant la découverte, lors de la perquisition, de bovidés appartenant à d’autres éleveurs et des fiches individuelles de bovidés en trois exemplaires comportant des cachets de l’Assemblée nationale. Par ailleurs, d’après les explications, des armes à feu, des cartouches de munitions, des tenues de combat portées généralement par les « dahalo » et des amulettes ont également été trouvés dans le domicile du député. Des accusations qui ont évidemment été niées en bloc par l’intéressé. De par toutes ces preuves, l’Exécutif refuse de faire machine arrière. « Laissez les enquêteurs poursuivre leur travail pour boucler cette affaire », a soutenu la Garde des Sceaux. Et de faire savoir que malgré le refus de Mara Niarisy, l’enquête se poursuit actuellement du côté d’Ankazoabo Sud. A noter que vendredi dernier, 23 individus soupçonnés d’être impliqués dans cette affaire, dont des proches du parlementaire, ont été déférés au parquet.

« Forcing ». De leur côté, les députés ont formé un front uni pour défendre Mara Niarisy. La demande de la levée de l’immunité parlementaire formulée par le gouvernement risque d’être classée sans suite. A entendre les propos de la Vice-présidente de la Chambre Basse, Maître Hanitra Razafimanantsoa, le Bureau permanent ne cèdera point. Pourtant, cette position risque de provoquer une nouvelle tension entre l’Exécutif et l’Assemblée nationale. En effet, à défaut d’une autorisation émanant de l’équipe dirigée par Jean Max Rakotomamonjy, le gouvernement prévoit d’effectuer un « forcing » pour procéder à l’interpellation de Mara Niarisy. Jean Ravelonarivo et Noeline Ramanantenasoa ont laissé entendre hier qu’ « au stade d’une enquête préliminaire, la levée de l’immunité n’est pas nécessaire ». Une véritable mise en garde lancée à l’encontre de l’élu d’Ankazoabo Sud qui devrait envisager de collaborer avec la Justice pour éviter une arrestation musclée. D’ailleurs, bon nombre d’observateurs dénoncent le comportement des parlementaires qui se considèrent intouchables. Pourtant, pour cette affaire, le Général Jean Ravelonarivo refuse catégoriquement d’oublier le sang versé par les militaires qui ont perdu la vie dans le cadre de l’ « Opération Fahalemana ». A noter que les députés ont décidé de créer une commission d’enquête pour effectuer une enquête à Ankazoabo Sud dès lundi. Histoire à suivre.

Davis R

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