
La bataille judiciaire se poursuit entre la Commune Urbaine d’Antananarivo (CUA) et les commerçants des pavillons sis sur l’Esplanade d’Analakely.
Rappel des faits : La CUA avait donné un délai de trois mois aux occupants des pavillons pour évacuer les lieux mais ces derniers ont porté l’affaire devant le Tribunal Administratif d’Antananarivo. Le tribunal a ordonné le sursis à exécution de la décision de la mairie, en attendant de se prononcer sur le fond, c’est-à-dire sur le recours en annulation proprement dit.
Mpandraharaha malagasy. La CUA devait à son tour faire appel du jugement du Tribunal Administratif d’Antananarivo, auprès du Conseil d’Etat qui a inscrit le dossier dans son rôle d’audience du mercredi 28 octobre 2020. Les deux parties au procès seront donc fixées demain sur la suite du litige qui les oppose. Mais d’ores et déjà, les commerçants concernés ont tenu hier une conférence de presse, sur l’Esplanade d’Analakely, pour faire savoir qu’ils ne renonceront pas facilement à leur gagne-pain, quel que soit le verdict du Conseil d’Etat. « Nous osons espérer que la Justice ne va pas mettre en péril les moyens de subsistance de « mpandraharaha malagasy » au profit de « vahiny », déclarent-ils.
Position. Ils, ce sont les commerçants en question qui lancent un « Appel à toutes les forces vives du pays et aux autres « mpandraharaha » victimes de la même oppression », pour les soutenir dans leur combat. Ils ne comprennent pas « Pourquoi on veut démolir des infrastructures qui viennent à peine d’être construites pour en ériger d’autres à leur place ». Qui plus est, ajoutent-ils, « Certains commerces ne sont pas encore ouverts et d’autres n’ont pas fini de rembourser les crédits bancaires nécessités par les travaux ». Tout en faisant « confiance en la sagesse de la Justice malagasy », ils sont déterminés à camper à tout prix sur leur position, au propre comme au figuré.
R.O