« On n’est ni aux Etats-Unis, ni en France et comment peut-on tolérer que l’on affiche les prix en dollar ou en euro ». La réaction est d’un opérateur économique qui a accueilli favorablement la disposition prise par la Banque d’exiger dorénavant que l’affichage des prix se fasse en ariary et non pas en devises comme le font certaines entreprises. Une réaction partagée, d’ailleurs par nombre d’opérateurs économiques et de simples citoyens qui se sentent lésés par cette pratique d’affichage des prix en devises, qui, par ailleurs, est, en partie, à l’origine de la dépréciation de l’ariary. Cette pratique illégale émane notamment de certains prestataires de services et de distributeurs de produits de luxe, mais également et surtout des opérateurs immobiliers qui font leur transaction en devises sur le territoire national. Des loyers sont par exemple, indexés en euro ou en dollar. Une pratique qui va évidemment au détriment des consommateurs.
Rappelons que dans le communiqué publié la semaine dernière, la Banque Centrale de Madagascar rappelle notamment que conformément aux réglementations en vigueur, l’affichage des prix des marchandises et des prestations de services fournies sur le territoire douanier national, les contrats de baux d’habitation et commerciaux ainsi que les factures émises par une personne physique ou morale résidente doivent être établis en ariary. De même, les règlements des prix de contrats et de factures établis sur le territoire douaniers national doivent être assurés en ariary. Cependant, les opérations concernant les entreprises de zone franche et les opérations avec l’étranger ne sont pas concernées par ces dispositifs. En tout cas, la Banque Centrale avertit que cette infraction est passible de sanctions pénales.
R.Edmond.