L’étau se resserre sur le camp malgache qui participe à la fenêtre 2 de l’Afrobasket 2021. Pour tout dire et après les trois défaites des matches aller, les protégés de Mika Ramaroson ne font pas partie des favoris de ce groupe. Mais qui sait car ayant tiré les leçons de Kigali, le staff technique malgache a fait appel à du lourd.
Madagascar retrouve les Tunisiens le 19 février à Monastir. Un début difficile face aux champions d’Afrique de l’édition de 2017 et qui ont encore l’avantage d’évoluer devant leur public.
Un Pro A dans le lot. Mais qu’à cela ne tienne et comme les basketteurs malgaches n’ont plus rien à perdre et tout à gagner, Elly et ses camarades vont tout tenter. Vraiment tout. À l’instar des Barea, le basket est allé chercher des expatriés…malgaches voire des joueurs qui ont grandi au pays avant de vivre une aventure européenne au plus haut niveau.
C’est le cas de Sitraka Raharimanantoanina qui a fourbi ses armes au Dream Team SC avant de partir pour l’Elan Chalon, un club de Pro A. C’est le Jeremy Morel du basket.
Il lui a suffi d’une année chez les espoirs pour rejoindre l’élite de Chalon-Saône où il est sous contrat jusqu’à la fin de cette saison. C’est certain que ce pivot de 2m07 va surprendre ses adversaires.
Sitraka retrouvera toutefois ses anciens amis dont Lalason, l’ancien de l’ASCUT qui vit un nouveau challenge à Mayotte avec le BCM.
Brouiller les cartes. Les deux autres expatriés sont plutôt des revenants avec Kiady Razakamahenina de GET Chalon et qui était déjà dans l’équipe malgache de l’Afrobasket U18. L’arrière poste d’Aubenas, Rija Lahontan, fait aussi partie du groupe dans lequel figurent des cadres comme Elly Randriamampionona (GNBC), Faralahy Monja (SEBAM), Fabrice Mandimbison (GNBC) ainsi que le meilleur joueur du dernier championnat N1A, John Ravelomanantsoa de l’ASCUT, sans oublier le géant du COSPN de 1m 98, Arnol Solondrainy.
Bref, un groupe assez solide capable de brouiller les cartes pour peu qu’ils parviennent à détrôner les champions de l’Afro CAN 2019 en l’occurrence la RDC pour le second match du 20 février.
On parlerait alors d’un exploit même si pour espérer se qualifier à la phase finale, il faut encore au camp malgache battre la Centrafrique, une équipe très homogène, donc difficile à manœuvrer.
Comme on dit toujours qu’un match retour est celui de l’entraîneur, on espère que le nôtre a travaillé dans ce sens. Comme 9 des 12 joueurs culminent à plus de 1m90, on ne va pas encore se faire avoir tant dans les rebonds offensifs que défensifs. Et on y croit…
Clément RABARY