Le taux de pauvreté national a considérablement augmenté durant la dernière décennie, en particulier dans les zones urbaines. Selon la Banque mondiale, la faible croissance économique a abouti à une décennie perdue pour le progrès socio-économique à Madagascar.
Un rapport d’évaluation de la pauvreté à Madagascar, rendu public hier par la Banque mondiale, met en lumière une situation préoccupante qui nécessite une action immédiate et concertée. Au cours des deux dernières décennies, le pays a navigué à travers des eaux tumultueuses de pauvreté persistante, avec des chiffres alarmants qui soulignent l’urgence d’une transformation socio-économique radicale. Ce rapport révèle une augmentation du taux de pauvreté national, notamment dans les zones urbaines, où la détérioration des conditions de vie est particulièrement préoccupante. En 2022, 75,2 % des Malgaches ne pouvaient pas satisfaire leurs besoins de base, contre 72,9 % en 2012. La pauvreté urbaine a grimpé en flèche, passant de 42,2 % à 55,5 % en 2022, et à 61 % dans les villes secondaires. Ces chiffres mettent en évidence une crise profonde qui touche des pans entiers de la population malgache.
Causes profondes
Les défaillances structurelles des marchés et de la gouvernance sont pointées du doigt comme des facteurs majeurs ayant entravé la croissance économique et la création d’emplois non agricoles. La faible croissance du PIB a plongé le pays dans une décennie perdue, marquée par une chute de l’investissement privé et une stagnation de la création d’emplois formels. Les zones urbaines, autrefois considérées comme des moteurs de croissance et de réduction de la pauvreté, ont vu leur potentiel s’éroder face à des défis systémiques persistants.Une voie vers le changement : investir dans le développement rural et humain. Pour briser le cercle vicieux de la pauvreté et de la faible croissance, le rapport préconise une approche multidimensionnelle. Il souligne l’importance cruciale d’investir dans le développement rural pour soulager la pression sur les marchés du travail urbain. L’amélioration des infrastructures, notamment du réseau routier délabré, est identifiée comme une première étape essentielle pour réduire la pauvreté en milieu rural.
Issue
De plus, le renforcement du capital humain est jugé impératif pour permettre aux générations futures de saisir des opportunités économiques plus prometteuses. Cela passe par des investissements massifs dans l’éducation et la santé, ainsi que par la mise en place de filets de sécurité sociale solides pour protéger les plus vulnérables contre les chocs externes. Face à ces défis colossaux, Madagascar se trouve à un tournant crucial de son histoire. Poser les fondations d’une croissance inclusive et durable nécessitera des réformes audacieuses et une volonté politique ferme. En investissant dans le développement rural, en renforçant le capital humain et en améliorant la gouvernance, le pays peut tracer la voie vers un avenir meilleur pour tous ses citoyens. La lutte contre la pauvreté ne sera pas facile, mais avec un engagement collectif et une vision stratégique, Madagascar peut surmonter les obstacles qui entravent son développement et ouvrir la voie à une ère de prospérité partagée.
Antsa R.
Même débat Même constat
Courage
Avec l’approbation de la banque mondiale et du fmi
La réforme de production de première nécessité,est strictement réservé pour les expérimentés dotés des années expériences professionnelles dans la vie active.
Pas besoin que la banque mondial certifie la situation il suffit ouvrir les jeux et regarder sans présomption et avec objectivité : la pauvreté, la saleté, l’insécurité, envahissent la vie quotidienne en dépit des discours roboants, hypocrites qui voudraient tranquilliser les gens.
Inutile de donner du savon et des cuvettes si on est entouré d’ordures puantes!
et pourtant ya de l’or………