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samedi, avril 20, 2024
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Agir pour stopper la tragédie du Sud

Ses habitants finissent par croire qu’ils sont maudits et ils finissent par invoquer la bénédiction divine pour échapper à cette sécheresse et ce « kere » maléfiques. La nature n’a certes jamais été généreuse envers eux, mais au début de ce XXIè siècle, la région d’Ambovobe Androy n’aurait jamais dû connaître ce début de famine qui détruit ses forces vives. L’Etat aurait dû depuis plusieurs mois écouter les interpellations des élus de ce Sud qui n’a jamais été traité avec toute l’attention voulue. Il a fallu les images terribles de ces enfants faméliques rapportées par la presse écrite et audiovisuelle pour sonner le tocsin.

Agir pour stopper la tragédie du Sud

L’’opinion tananarivienne n’était pas consciente de cette détresse qui frappe des compatriotes se trouvant à une centaine de kilomètres de la capitale, elle-même accaparée par ses problèmes. C’est à raison que de nombreuses voix s’élèvent actuellement pour venir au secours de ces hommes et de ces femmes qui sont nos frères et nos sœurs. Les autorités ont commencé à réagir, mais la gravité de la situation exige un véritable plan d’urgence. Un téléthon a été organisé par le ministère de l’Education pour éveiller la conscience des élèves. Le résultat a été très encourageant, puisque la générosité de ces derniers a permis de recueillir des fonds substantiels. La mobilisation n’a pas atteint celle de 1992, année d’un des « kere » les plus meurtriers qu’ait connu le Sud, mais petit à petit les gens se sentent impliqués dans ce drame. Les médias jouent leur rôle, en rapportant les nouvelles qui leur parviennent. Dans l’immédiat, c’est une aide massive dont a besoin l’Androy et c’est vers la réalisation de cet objectif que l’Etat doit concentrer tous ses efforts. Les organismes internationaux y ont un rôle important à jouer grâce aux fonds qu’ils peuvent débloquer, mais les autorités malgaches sont les premiers concernés dans cette lutte contre la misère et la famine. Une fois que l’épreuve du « kere » aura été surmontée, il faudra s’attaquer aux vrais problèmes et trouver des solutions pérennes pour ne plus revivre cette tragédie. Une « concertation nationale pour la recherche de solutions durables aux problèmes récurrents du Sud » va se tenir les 19et 20 février à Ambovombe sous l’égide du ministère de la Population. On pourrait dire ironiquement : il était temps ! Que ne l’a-t-on pas fait plus tôt ? Soyons heureux que cet atelier ait lieu et souhaitons que des solutions pérennes soient trouvées pour que pareille tragédie n’ait plus lieu.

Patrice RABE

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