Rien que durant quelques semaines au cours de cette année, l’association Ainga/Aides qui intervient en milieu carcéral dans le cadre de la lutte contre le Sida, a pu identifier une dizaine de personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVIH) parmi les 380 détenus examinés. «Et en 2015, nous avons recensé 18 PVVIH dans les établissements pénitentiaires auprès desquels nous intervenons», a confié Mananarisoa Ravelohanta, coordonnatrice de l’association Ainga/Aides. Ces données ont été issues des établissements pénitentiaires implantés dans les sept régions incluses dans les zones d’intervention de l’association, entre autres, Diana, Boeny, Menabe, Atsinanana, Analamanga, etc. Toutefois, aucune précision n’a été livrée quant au mode de transmission de la maladie dans les établissements en question. «Nous ne pouvons être sûrs de rien quant à la transmission du Sida dans ces milieux. Néanmoins, nous pouvons affirmer que cette maladie se transmet toujours lors des relations sexuelles non protégées et des transfusions sanguines», poursuit Mananarisoa Ravelohanta.
700 membres. Notons que le programme Ainga/Aides prend en charge actuellement l’amélioration de la santé de plus de 700 membres, particulièrement des détenus, des consommateurs de drogues injectables (CDI) ainsi que des mères et des enfants. Des encadrements sanitaires qui bénéficient de l’appui du Secrétariat Exécutif du Comité National de Lutte contre le Sida (SE/CNLS). Cela, surtout pour freiner la transmission du VIH/Sida. Sans oublier l’intervention d’Ainga/Aides dans le domaine de la nutrition. L’association vient de concevoir le plan stratégique de ses actions pendant les cinq années à venir, lors d’un atelier de deux jours à l’hôtel Atlantis, la fin de la semaine dernière.
Arnaud R.