
L’ambiance est tendue auprès de l’Alliance Française. Les enseignants qui ont signé la lettre de refus d’assurer les cours ont jusqu’à aujourd’hui 1er août pour se manifester sous peine de rupture de leurs contrats.
Les enseignants auprès de l’Alliance Française d’Antananarivo ont demandé à attirer l’attention des responsables de l’établissement et ils ont réussi. Sauf que la situation ne correspond pas à l’objectif escompté par lesdits enseignants. Si ces derniers, via une lettre de doléances envoyée le 30 juillet dernier, avaient espéré instaurer “ le dialogue”, ils (une soixantaine d’enseignants) risquent actuellement d’être au chômage à compter ce jour (1er août). Ce qui est loin d’être à leur avantage. Une décision prise par l’Alliance Française d’Antananarivo (AFT) suite à une cessation des cours effectuée par les enseignants concernés le 30 juillet dernier. Il conviendrait de rappeler que des enseignants qui se sont réunis dans un collectif ont adressé une lettre de doléances auprès des responsables de l’AFT le même jour. Une lettre dans laquelle ils (les enseignants) décrivent leurs requêtes qui ont pour objectif “d’améliorer la qualité des cours” au sein de l’établissement. Divers points ont été soulevés pour ne citer que “le coût des prestations et les modalités de paiement, la révision des conditions de travail ou encore l’allègement des formalités”.
Tendus. L’envoi de la lettre a été suivi d’une suspension des cours. Ce à quoi, l’Alliance Française, via un communiqué, répond : “ La rupture volontaire des cours annoncés dans la lettre écrite par quelques enseignants constitue une faute grave et entache lourdement l’image de l’Alliance Française d’Antananarivo ayant été obligée d’annuler les cours de la journée. Ainsi, il est à considérer que tous les consultants signataires dudit courrier ont volontairement mis fin à leurs contrats de prestation avec l’Alliance Française pour cause de contrat de prestation non honoré”. Une décision dénoncée par les enseignants concernés. “Par le communiqué rendu public, l’Alliance Française nous accuse d’avoir pris en otage nos élèves. Les responsables n’ont même pas pris en compte les requêtes que nous avons leur envoyé” s’est lamentée une enseignante auprès de l’Alliance Française. Notre interlocutrice de faire savoir également que ce n’est pas “la première fois que les enseignants adressent leurs doléances auprès des responsables”. Avant de renchérir “ Nous avons toujours essayé d’entrer en contact avec le conseil d’Administration de l’Alliance d’Antananarivo mais en vain”. Si l’éventuel retard de paiement des salaires était l’élément déclencheur de la cessation des cours initiée par les enseignants de l’Alliance Française, ceux-ci n’ont pas caché le fait qu’ils soient insatisfaits de leurs conditions de travail. Pour de plus amples informations concernant la question, nous avons- en vain – essayé d’entrer en contact avec les responsables auprès de l’établissement. Affaire à suivre.
José Belalahy