Les initiatives entreprises pour faire de Madagascar une destination des investissements risquent de tomber à l’eau en raison de la mauvaise pratique en matière de justice
Aux dernières nouvelles, l’ex-employée en litige contre Ambatovy a bel et bien mandaté un huissier en vue d’une saisie relative au paiement d’une somme de 88 millions d’ariary. Il s’agit rappelons-le de la provision accordée par le tribunal suite à une requête de l’employée en question, laquelle, pourtant avait été licenciée d’une manière régulière par Ambatovy. On rappelle sur ce point, la déclaration de Louis Rolland Gosselin, Vice-Président d’Ambatovy .« l’employée était licenciée d’une manière légale pour conduite contraire à l’éthique en 2013. Tous les avantages dus lui ont été payés à l’époque, en conformité avec le code du travail, et ont été acceptés sans contestation ». Ce qui n’a pour autant pas empêché l’ancienne employée en question de poursuivre la compagnie minière, en justice pour licenciement injustifié.
Du jamais vu. Et ce, avec du jamais vu dans les annales judiciairse puisque la requérante réclamait un montant total de 2,3 milliards de Fmg. En tout cas, malgré une plainte au pénal pour usage de faux, l’affaire a abouti à une condamnation d’Ambatovy. Une condamnation qui continue de faire jaser le milieu économique qui ne manque pas de le comparer à un acharnement judiciaire. Un acharnement qui porte un coup sur l’environnement des affaires à Madagascar. Surtout quand on sait qu’il concerne la plus grande compagnie minière du pays employant directement ou indirectement des dizaines de milliers de personnes. En tout cas, les observateurs se posent actuellement des questions sur cette indifférence des autorités publiques face à cet acharnement. Le Président de la République ne cesse de répéter que la clé du développement se trouve dans la création d’entreprises. Mais quand la justice s’acharne contre une entreprise qui continue de croire en Madagascar, malgré les difficultés qu’elle rencontre, on risque tout simplement d’assister à une fuite des capitaux.
R.Edmond