L’attaque suivie d’un incendie criminel qui a décimé une famille à Ambalamahasoa, commune rurale de Fiadanana, district d’Ambohimahasoa signifie que le phénomène « dahalo » empire plus dans cette circonscription. Ce fait a prouvé que la population n’est plus en mesure de se défendre. C’est la raison pour laquelle, les « dahalo » ont eu plus de trois heures durant pour investir le village. Le pire est d’entendre dire que dans une telle circonstance, les assaillants enlèvent et violent les filles et cela se fait sous les yeux des parents des victimes. Ce genre d’atrocité devient fréquent dans ce district notamment dans les régions forestières comme Ambalakindresy et Fiadanana. Les forces de l’ordre semblent impuissantes pour réprimer ces actes. « Les gendarmes se trouvent dans cette situation à cause de l’existence d’un réseau tristement structuré derrière ces ‘’dahalo’’ », à entendre le témoignage de François Ramanankoavy, un natif du district d’Ambohimahasoa. Intervenant sur les ondes d’une radio privée de la Capitale, ce journaliste de profession dénonce l’existence de hautes personnalités mouillées dans cette affaire. « C’est pourquoi, les ‘’dahalo’’ arrêtés ne restent longtemps en prison », déplore-t-il. Il dénonce également l’existence d’un officier supérieur retraité originaire de la région se permettant de vendre des munitions aux « dahalo ». Ce serait la raison pour laquelle, des éléments de l’opération Mazava II menée par la Gendarmerie, l’Armée et la Police nationale dans la région Haute Matsiatra à l’heure actuelle sont tombés sur un fusil de marque Kalachnikov et 04 étuis de 7,62 quand ils ont fouillé la maison d’un suspect, lundi matin, dans le « fokontany » d’Ambohidrainony, commune rurale de Fiadanana. Ce journaliste évoque ce fait pour éveiller l’attention des autorités compétentes sur la gravité de la situation dans ce district.
T.M.