
Premier d’une longue série, le seminaire pour l’éducation qui s’est déroulé hier à l’hôtel Carlton a été organisé dans le cadre de la mise en oeuvre du Plan Séctoriel de l’Education.
La mise en oeuvre du PSE ou Plan Sectoriel de l’Education entre dans sa dernière ligne droite. Une phase cruciale qui a poussé les acteurs à se poser la question de la redevabilité. Un mot qui définit un état d’esprit, un principe à suivre, une règle de conduite qui devrait s’appliquer auxdits acteurs. Mais qui fait malheureusement actuellement défaut. Une situation qui peut se traduire par le manque de vision claire et d’engagement financier du gouvernement. Des enseignants qui ne remplissent pas correctement leur rôle (absence trop fréquente), des autorités locales qui n’arrivent pas à assurer un accès sécurisé aux établissements scolaires et des parents qui ont du mal à discipliner et à motiver leurs enfants quant à l’importance des études. Mais également par le fait que l’appui des partenaires ne prennent pas en compte les “ priorités des priorités “. Définie comme l’obligation de rendre des comptes, la redevabilité devrait dans ce cas permettre d’atteindre les buts fixés dans le PSE.
Garantie. La culture de la redevabilité entend permettre une meilleure mise en oeuvre du PSE d’un côté. Mais aussi et surtout de garantir les investissements déployés dans le cadre de l’amélioration du système éducatif malgache, de l’autre. L’atelier qui s’est déroulé hier a pu permettre aux 200 (environ) participants de se mettre d’accord sur certains concepts clés. Il a également permis de les mettre au même niveau d’information et de faire des recommandations. Consistant à “ accroître l’éthique de la responsabilité de chaque acteur de l’éducation, à promouvoir la transparence, à partager régulièrement des informations sur les processus, les blocages, les décisions et les résultats, et à cultiver une culture qui rend des comptes de la part du gouvernement, des établissements scolaires, et des enseignants ”, la redevabilité est encore loin du quotidien des malgaches… du moins pour la majorité. Arriver à instaurer le principe aux acteurs et par ricochet aux élèves devraient réellement changer la donne. L’atteinte de ce but ne se fera pas toutefois à court terme.
José Belalahy