En raison du mal nécessaire qu’est la réfection/réhabilitation de l’axe Alarobia-Tsarasaotra, les usagers des transports collectifs se sont déjà attendus – plus que les particuliers – à des embouteillages monstres, plus graves et stressants que ceux dans lesquels ils sont englués tous les jours. Toutefois, des abus ont été constatés de la part des coopératives.
Changement d’itinéraire. Ceux qui empruntent l’axe Andranomena font les frais de la mauvaise foi de certains chauffeurs d’une ligne de bus en particulier. Ceux-ci, en principe, se subdivisent en trois itinéraires : l’itinéraire « bleu », le « vert » et le « rouge ». Or, en raison de la réhabilitation de l’axe Alarobia-Route du Pape, seuls les chauffeurs de l’itinéraire « vert », empruntant les quartiers de Fasan’ny Karana et le By-pass, sont épargnés par les embouteillages monstres. La plupart des chauffeurs de la ligne concernée, d’un commun accord avec tous les chauffeurs, décident alors d’emprunter l’axe Fasan’ny Karana, même si d’ordinaire et usuellement, ils empruntent les itinéraires « bleu » ou « rouge ». En d’autres termes, ils empruntent des itinéraires qui ne leur sont pas réservés. Un besoin et une envie d’éviter les embouteillages monstres, certes un peu compréhensible sur les bords, mais qui en tout cas, se fait au détriment des passagers ; et ne cadre pas dans le règlement interne de cette coopérative. Car il s’agit bien d’intérêt public ; et rémunéré, en plus.
Forme de corruption. Pour que leur changement d’itinéraire soit possible, les chauffeurs et les receveurs tarifent une « modique somme » – une forme de corruption soit dit en passant – de 1 000 ariary aux pointeurs chargés de réguler et de coordonner l’organisation des bus de cette ligne. Ainsi, des centaines de passagers, comme une mère de famille travaillant à Alarobia et habitant à Ambohibao, ont du attendre plus d’une heure (de 7h30 à 8h45) pour trouver le bus qui a enfin accepté d’emprunter cet axe. Comme tout abus, cela doit être dénoncé, car il d’agit d’un service d’utilité publique, mais en plus, il sape l’organisation des citoyens de la classe moyenne pour la plupart, qui constitue la force motrice et productive du pays. D’ailleurs, rappelons qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé pour les transports collectifs. Malheureusement, les usagers n’ont apparemment pas d’autre choix que de s’y plier, faute de moyens. Des mouvements civils ont été amorcés ici et là pour venir à bout des irrégularités et de la mauvaise qualité de service des transports collectifs, mais en vain. Pour en revenir à l’axe Alarobia-Tsarasaotra, il est prévu être ouvert à partir du lundi 22 octobre à 6h du matin ; et la circulation sera ainsi plus fluide.
Luz Razafimbelo