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vendredi, avril 19, 2024
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Ampefiloha/Isotry Bekiraro : Une partie de la route s’est effondrée

Il ne faudra pas attendre que tout s’écroule avant de tout refaire ! (photo Nary)
Il ne faudra pas attendre que tout s’écroule avant de tout refaire ! (photo Nary)

Une partie du bitume reliant Ampefiloha à Isotry Bekiraro s’est effondrée. Une autre portion s’ est fissurée et menace également de s’écrouler sous un poids assez important. Et pourtant, ce petit chemin réduit considérablement les embouteillages en ville.

Sur la petite ruelle récemment inaugurée et donc praticable, entre Ampefiloha et le pont de Bekiraro, une portion du bitume a déjà cédé. La route normalement en sens unique est empruntée à double sens. Ce qui n’a rien de gênant sauf que de part et d’autre de cette allée, il y a des marchandises que l’on ne peut pas pousser et qui envahissent la ruelle. Cette portion de route qui a cédé crée évidemment un trou et à quelques mètres, des fissures menacent déjà aussi le goudron de s’effondrer. Cette petite ruelle est pourtant une vraie aubaine pour les automobilistes puisqu’elle fait gagner des minutes précieuses que l’on ne perd pas dans les embouteillages de la ville. Il n’y a que quelques centaines de mètres qui relient Ampefiloha à Isotry au niveau du pont de Bekiraro, et le bitume est en bon état. L’on se demande d’ailleurs quelles secousses ont pu écrouler cette infrastructure. Pour l’instant, les dommages sont matériels, mais déjà, les conséquences se font ressentir. Et si rien n’est fait pour prévenir le dégât qui pourrait survenir sur l’autre fissure, les conséquences pourraient être graves.

Récup’. Sur cette route, on ne sait plus qu’est-ce qui est « ordure », qu’est-ce qui est « à vendre ». Ce tout et rien qui s’amoncellent des deux côtés de la ruelle, rétrécissant la surface praticable, ont un prix. A quelques mètres, quelques personnes piochent dans un amas de détritus. Deux ou trois petits coups de chiffon après et voilà quelque chose en vente. Et tout aussi étonnant que cela puisse paraître, ces articles trouvent des acheteurs. Voilà donc comment on ressuscite les objets, et comment des familles réussissent à survivre malgré la misère. Pas question de leur expliquer qu’il s’agit d’une rue, un passage pour les véhicules et les piétons. Là-bas comme partout ailleurs dans la ville, les marchands des rues se sentent légitimement propriétaires de ces ruelles. Il ne leur est donc pas envisageable de quitter les lieux, les véhicules n’ont qu’à se faire tout petit. On peut ainsi y trouver de tout, allant des bouteilles en plastique, des téléviseurs d’un autre temps, d’ordinateurs qui ne fonctionnent même plus, de cassettes audio et vidéo, de sanitaires, et même de… voitures. Il y a les ventes directes, mais il y a aussi les récupérations car tout ce qui est en métal est retravaillé en « fatapera » ou en grill. Une bonne partie des habitants de ce quartier travaillent donc dans cette filière. Il y a ceux qui font brûler le métal pour qu’il puisse être moulé, ceux qui découpent, qui rapiècent… tout est bien huilé. Comme quoi, les ordures des uns font la richesse des autres !

Anjara Rasoanaivo

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