En réalité, cette attaque à main armée montre de nouveau la nécessité de la collaboration entre les forces de l’ordre et les collectivités de base. On parle de « dina ». Et quelques soient les organisations initiées mises en place dans les collectivités locales, la notoriété du système dépend de l’approbation des autorités judiciaires. Autorités qui elles-mêmes s’en remettent aux appréciations de leurs supérieurs pour aboutir finalement à une décision qui ne coïncide pas aux attentes de la communauté des concernés à la base. Cette conjecture persiste dans les périphéries de la ville d’Antananarivo depuis plusieurs années. En effet, les deux districts environnants de la ville d’Antananarivo, à savoir Atsimondrano et Avaradrano, ont toujours été considérés comme étant des zones secondaires, dans lesquelles le développement exponentiel actuel était inespéré. Auparavant, l’insécurité était considérée comme une problématique réservée aux grandes villes, pour ne pas dire uniquement à la ville d’Antananarivo. Il était considéré normal que les forces de l’ordre (Policiers, gendarmes…) concentrent davantage leurs efforts dans le centre-ville. Mais il ne faut pas oublier que des entités des forces sont présentes dans les milieux ruraux. Outre les organisations locales de sécurité comme les « andrimasom-pokonolona », des postes de la gendarmerie ont été implantés dans certaines communes. Ce rapprochement entre la population et les forces de l’ordre, dont la gendarmerie, a permis d’interpeller à temps ce malfaiteur. Appréhendé par des gendarmes et des membres du “fokonolona” le 24 juin dernier, il fait partie du groupe de cinq individus qui ont attaqué le domicile d’un particulier dans le quartier d’Antanetikeky, “fokontany” Soavimbahoaka, commune Ampitatafika, district Antananarivo Atsimondrano. La nuit du 24 juin vers 20h, cinq bandits dont deux cagoulés et munis de pistolets automatiques ont pris d’assaut le domicile d’un particulier dans le quartier susmentionné. Après l’appel à l’aide lancé par la victime, qui s’en est sortie saine et sauve, des gendarmes sont descendus sur les lieux. Effectuant la constatation des faits, les éléments des forces de l’ordre ont révélé que les malfaiteurs ont réussi à dérober un collier, deux bagues en argent et trois téléphones portables. Alertés de ces faits à temps, des habitants du quartier se sont tout de suite rassemblés et sont partis à la poursuite des malfaiteurs. Ce qui a permis d’appréhender l’un des malfrats près du village de Soavimbahoaka, alors que les gendarmes n’étaient pas encore sur place. Les bérets noirs ont constaté que le suspect a été arrêté en possession de quelques objets volés. Ayant été roué de coups par la foule, le suspect a été amené à la brigade de la gendarmerie pour enquête.
T.M.
