
Plus de 90%, voire 95% des lampes basse consommation ou fluocompactes sont recyclables , mais la présence de mercure bien qu’en quantité infime dans ces ampoules, nécessite une procédure spécifique pour le stocker et l’éliminer.
Plus de lampes basse consommation usagées à la poubelle ! Ces dispositifs d’éclairage de plus en plus utilisés par les ménages, à Madagascar comme ailleurs, nécessitent un traitement particulier. En effet, en raison de la présence, bien qu’infinitésimale, de mercure dans les lampes fluocompactes, il est recommandé de les prendre en charge après usage. Ce, afin de gérer efficacement les risques environnemental et sanitaire que représente ce métal lourd. A Antananarivo en particulier, un dispositif existe afin d’éviter que le mercure présent dans les lampes ne soit rejeté dans l’environnement.
WWF. Avec l’appui de WWF, une unité de traitement a été mise en place et confiée au SAMVA (Service Autonome de Maintenance de la Ville d’Antananarivo). Il s’agit d’un dispositif capable d’une part, de récupérer le mercure contenu dans les lampes usagées, et d’autre part, d’isoler les débris de verre qui l’entourent.
Afin de faciliter la collecte, des bacs de récupération ont été repartis dans 61 fokontany de la capitale. Un bac à tri où les passants comme les habitants des fokontany, peuvent déposer leurs ampoules usagées. Le SAMVA collecte régulièrement les lampes recueillies dans les bacs et les transporte à la décharge d’Andralanitra où se trouve l’unité de traitement. Depuis la mise en place de celle-ci, le SAMVA propose le service de collecte et de traitement des lampes basse consommation à divers organismes et entreprises.
Rien ne se perd ! Certes, la quantité de mercure présente dans les lampes basse consommation est sans commune mesure avec celle présente dans les thermomètres à mercure dans la mesure où une ampoule contient entre 3 et 12mg de mercure (mélangé au gaz inerte contenu dans le tube) tandis que le thermomètre en contient un peu moins de 2g. Il n’en demeure pas moins que le traitement du mercure dans ces lampes n’est pas à négliger. Mieux, le recyclage permet à la fois d’éviter le rejet du mercure dans l’environnement, et de fabriquer de nouveaux produits. La quasi totalité d’une ampoule basse consommation est recyclable, s’étendant du verre – qui représente 88% de l’ampoule – aux métaux (cuivre, fer, aluminium) contenus dans les composants, en passant par le plastique. Certaines lampes peuvent être également contenir des terres rares, utilisées dans l’industrie de l’électronique, de l’automobile ou du secteur médical.
Signalons enfin que si l’ampoule basse consommation consomme quatre à six fois moins d’énergie que l’ampoule à incandescence, l’ampoule LED (Light Emitting Diode ou lampe à diode électroluminescente) consomme jusqu’à dix fois moins que les ampoules fluocompactes.
Hanitra R.