
Il a fallu l’intervention des autorités, composant l’organisme mixte de conception (OMC) au niveau de la région Alaotra Mangoro, pour rétablir l’ordre dans la carrière d’exploitation de béryl dans la commune rurale d’Andilana Avaratra, district d’Amparafaravola. Le 27 avril dernier, ce site d’exploitation rassemblant des mineurs provenant des quatre coins de la Grande île a été le théâtre d’un conflit à caractère tribal. Installés massivement dans la localité, les Antandroy sont entrés en conflit avec d’autres tribus, dont les Sihanaka. Ces derniers déclarent avoir agi selon la loi, tel est leur motif pour arguer une légitime défense. Se basant sur cette idée, ils auraient raison, mais la question se pose de nouveau avec ce nouveau problème. Cet événement a fait un tollé sur les réseaux sociaux.
Selon des informations recueillies sur place, l’origine du conflit n’est qu’une simple mésentente entre des associées dans une exploitation minière. En partenariat, des Sihanaka, des Betsileo et des Antandroy ont travaillé ensemble. Le conflit aurait éclaté parce qu’un Antandroy n’avait pas respecté les clauses du contrat. Ce dernier aurait voulu tromper ses associés, alors que l’équipe était sur le point d’explorer une mine très riche. Le présumé traître se serait fait prendre en possession de la mine. Se sentant trahis, des miniers Sihanaka se sont alors soulevés contre ce dernier. Un mécontentement qui a provoqué une guerre entre les Antandroy et les Sihanaka. Des affrontements qui se sont soldés par 7 blessés (4 Sihanaka et 3 Antandroy). Malgré cet incident, qui ne sera certainement pas résolu de sitôt malgré les interventions des autorités de l’Etat, la situation n’est plus à craindre dans la localité. L’OMC, avec ses organes opérationnels, essaye de maîtriser la situation. Pour plus de sécurité, et cela pour remettre de l’ordre, cette carrière d’Andilana est fermée jusqu’à nouvel ordre.
T.M.