Les partenaires techniques et financiers se sont joint d’une seule voix pour assurer leur adhésion à la vision et à la stratégie mise en place par le régime.
Combattre et éradiquer de façon effective et définitive le Kere dans la Sud de Madagascar à travers la mise en place des solutions économiques sur le long terme, produire localement de la denrée nécessaire, améliorer le climat social par la création d’emplois pour les populations locales et ainsi augmenter le revenu par individu dans le Sud, dynamiser l’économie locale en créant de la valeur ajoutée à l’existant. Ce sont, entre autres, les principaux objectifs du régime de par les actions menées actuellement pour mettre fin aux problèmes de la malnutrition qui frappent le Sud de la Grande-île. Jeudi dernier, une rencontre entre le président Andry Rajoelina et les partenaires techniques et financiers (PTF) a été organisée au Palais d’Iavoloha. Une occasion pour les différents acteurs de faire l’état des lieux de la situation, d’échanger et combiner les informations et les données entre le BNGRC, l’ONN, le ministère de la Santé publique, le ministère de la Population et l’ensemble des partenaires techniques et financiers. Ont été présents à cette rencontre les représentants de la Banque mondiale, l’USAID, l’Union Européenne, le Programme Alimentaire Mondiale et l’UNICEF, ainsi que les membres du gouvernement concernés par ce fléau.
Obligation de résultats. Depuis quelques temps, les tenants du pouvoir concentrent les efforts dans la recherche de solutions définitives pour les régions frappées par le “kere”. Le sujet est évoqué pratiquement à chaque Conseil des ministres. Depuis le mois de juillet, des délégations des ministères et des organismes rattachés ont été dépêchées dans le Sud pour venir en aide à la population locale. Sur ordre du président de la République, une forte délégation dirigée par le Premier ministre Ntsay Christian est dans le Sud depuis hier pour diriger les opérations sur le terrain. En effet, plusieurs actions sont menées dans l’Androy et l’Anosy, en partenariat avec le PNUD, l’OMS et l’UNICEF, mais aussi l’Association FITIA de la Première Dame. D’après les informations, Mialy Rajoelina se rendra incessamment dans le Sud en vue de se rendre aux chevets des victimes du “kere”. Il serait aussi question de l’installation d’une usine de transformation de compléments alimentaires. En tout cas, le chef de l’Etat exige une obligation de résultats et de la droiture dans la gestion financière et matérielle des actions contre le kere. Quant à eux, les partenaires techniques et financiers ont réaffirmé leur disponibilité à collaborer étroitement avec l’Etat Malagasy pour mettre fin à la famine et la malnutrition. D’ailleurs, durant la rencontre qui s’est tenue à Iavoloha, ces derniers se sont joint d’une seule voix pour assurer leur adhésion à la vision et à la stratégie mise en place par le président Andry Rajoelina. Ils ont également exprimé leur volonté de s’impliquer davantage dans la mise en œuvre de ce plan d’action afin que leurs apports (financement, dons, aides) soient utilisées de la plus optimale et en adéquation possible pour contribuer au succès des actions de l’Etat face au fléau de la famine à Madagascar en général et dans le Sud de l’île en particulier.
Centres de réhabilitation nutritionnelle. Comme solution, l’Etat Malagasy et les PTF se sont convenus pour l’instauration des centres de réhabilitation nutritionnelle et médicale pour assurer la prise en charge des victimes, mais aussi pour assurer le suivi et l’accompagnement des enfants, des mères et des familles tout au long de leur processus de rétablissement nutritionnel. En outre, une banque alimentaire sera aussi implantée au niveau de chaque site pour approvisionner les communautés locales. Depuis 2019, l’Etat malagasy et les PTF travaillent d’arrache-pied sur des travaux d’adduction d’eau et l’implantation d’usines dans les régions touchées par le kere. Le ministère de l’Eau, quant à lui, a reçu les instructions pour apporter des solutions d’irrigation et d’approvisionnement en eau planifiées, en favorisant l’exploitation de toutes les sources hydrauliques, notamment Efaho et Madrare. Le plan d’action avancé par le ministère intègre la reprise et l’optimisation des installations déjà existantes, l’implantation de nouvelles infrastructures telles que les forages, les dispositifs de désalinisation et les pipelines.
Davis R