
D’après le président de la République, les blessures causées par cette tuerie ne se referment pas encore.
Un devoir de mémoire. 12 ans après la tuerie d’Ambohitsorohitra dont le bilan officiel a fait état de 28 morts et plus de 200 blessés, les « Miaraka Amin’i Prezida Andry Rajoelina » et les partisans de la lutte populaire de 2009 poursuivent les commémorations, à Ambohitsorohitra, mais aussi dans plusieurs régions de Madagascar. Si sous le régime HVM, toutes les entités se présentaient en ordre dispersé, sur le lieu de la tragédie pour un dépôt de gerbes, cette année, l’évènement s’est déroulé sous le signe de l’unité et la solidarité des partisans du Volomboasary. En effet, toutes les grandes figures du mouvement de 2009 se sont présentées devant la stèle commémorative du 7 février qui se trouve devant le Palais d’Ambohitsorohitra hier pour une cérémonie de dépôt de gerbes, en mémoire des martyrs. La couleur blanche comme « dress code ». En effet, tous les invités étaient vêtus de blanc et ont porté une rose rouge à la main. « Cette couleur représente la pureté de notre cœur et de notre esprit », a déclaré le président Andry Rajoelina. Face à la manifestation que l’opposition a organisée la veille, les partisans du régime ont également tenu à exprimer leur solidarité. Outre les sénateurs et députés pro-régime et les membres de l’Association des victimes du 7 février, les Monja Roindefo, président national du parti MONIMA et non moins Premier ministre d’Andry Rajoelina au début de la Transition de 2009, Alain Ramaroson, président national du parti Masters, considéré comme le « Lahimatoan’Antananarivo », et le Général Dolin Rasolosoa, Président du Conseil Supérieur de la Transition qui se trouvait à la première ligne le jour du 7 février 2009, ont également assisté à la cérémonie. Comme une manière de faire savoir que les « Mpitolona » sont toujours là, derrière le président Andry Rajoelina pour défendre le régime.
Séquelles. Dans son discours, le président Andry Rajoelina a réitéré que le sang des martyrs ne sera pas vain. 12 ans après les faits, le Chef de l’Etat affirme que les blessures ne se referment pas encore. « La date du 7 février ne sera jamais oubliée ni effacée de l’histoire de Madagascar », a-t-il soutenu devant les familles des victimes dont bon nombre portent à vie les séquelles de cette tragédie. En cette période où le régime fait face à de nombreux foyers de tension et bousculé par une opposition de plus en plus présente sur le terrain, Andry Rajoelina a tenu à envoyer un message de détermination et s’engage à tout mettre en œuvre pour poursuivre le chemin de l’émergence de Madagascar. « Le peuple Malagasy ne mérite plus de revivre ce genre de tragédie », a-t-il déclaré. Et de soutenir dans la foulée : « Certains veulent avancer, d’autres veulent freiner le développement. Il y a ceux qui pensent à bâtir et en face, d’autres cherchent à détruire. Nous ne nous laisserons pas vaincre par le mal. Nous allons surmonter le mal par le bien. Nous allons répondre au mal par le travail… Nous sommes des vrais patriotes. Nous n’accepterons pas d’être vaincus par le mal. Nous allons poursuivre nos actions pour atteindre notre objectif même si cela va nous coûter la vie », a déclaré le Chef de l’Etat. Une manière à lui d’afficher sa détermination et de faire savoir qu’il entend se battre jusqu’au bout quoiqu’il arrive. Une sorte d’avertissement lancé contre ceux qui envisagent d’organiser un « remake » de 2009.
Davis R