
L’ancien président de la Transition ne perd pas le Nord – au propre comme au figuré – à en juger par la foule monstre et chaleureuse qui l’a accueilli et écouté hier à Antsiranana.
Parti vers 17h 30 de l’aéroport d’Arrachart, le cortège qui a pris l’allure d’un carnaval, a mis deux heures et demie pour rejoindre la grande place sise devant le Ritz en centre ville qui s’est avérée trop exiguë pour contenir la foule enthousiaste et survoltée. A croire que le tout Diégo était sorti pour attendre avec enthousiasme et espoir l’arrivée du « Tanora Gasy Vonona » et de son épouse Mialy.
Cote de popularité. Le TGV a fait le plein à Diégo Suarez où la cote de popularité d’Andry Rajoelina est un indice révélateur de l’immense confiance à son endroit des Antsiranais et Antsiranaises qui attendaient sa candidature depuis 2013. Ceci expliquant cela, une vague Orange a déferlé 5 ans après sur la première étape de la campagne électorale du candidat n°13 à l’élection présidentielle. Un « Fitiavana » réciproque entre le jeune pionnier de l’IEM et la population du Nord venue de tous les districts, communes et « fokontany » du « Faritany » d’Antsiranana. « Tianay ianao prezida », ont scandé les « Zanak’i Diégo » qui croient en un « premier tour dia vita ».

IEM. Le meeting n’a pris fin que vers 22 heures. C’est dire l’attachement du Nord au candidat n°13 dont l’hymne de campagne a été présenté et entonné hier par une vingtaine d’artistes. Andry Rajoelina lui-même a apporté sa note dans la composition de ce chant de ralliement de ses innombrables partisans à travers tout le pays quoique ce soit Antsiranana qui en ait eu la primeur. Idem pour l’IEM dont le contenu a été révélé pour la première fois hier. « Un projet structurant et étoffé visant à rattraper le retard de développement de Madagascar en un temps record ». A la mesure même de la vitesse du TGV qui va sillonner tout le pays durant la campagne électorale. Il est attendu aujourd’hui à Diégo II, Bealanana, Antsohihy et Ambatohira.

Dernière chance. « Nous allons changer l’histoire du pays », a assuré Andry Rajoelina. En réponse aux doléances de l’assistance – des élus au simple citoyen – qui avouent « avoir vécu le calvaire durant le premier quinquennat de la Quatrième République ». Tout en rappelant les réalisations de l’ancien président de la Transition, entre autres, l’hôpital « manara-penitra », les « trano mora »… Le candidat n°13 de promettre également, plan à l’appui su écran géant, la construction de buildings à loyer modéré notamment pour les jeunes et de « kianja manara-penitra ». Et d’annoncer aussi d’autres projets, en particulier dans le domaine de l’énergie éolienne et solaire afin de réduire la facture de la Jirama et le délestage. « Je ne vous décevrai pas. Je tiendrai mes engagements », a-t-il déclaré. Pour le candidat n°13, « l’élection présidentielle de 2018 est la dernière chance pour Madagascar ». Pour cela, « il faut un président jeune, ayant un projet et patriote », a-t-il ajouté. Avant d’appeler les uns et les autres à se rendre massivement aux urnes et à bien choisir le 7 novembre prochain.
R. O