
Absent du pays, il n’avait pu honorer l’invitation à la cérémonie de présentation de vœux le 8 janvier 2016. 6 mois après, il est peu probable qu’il soit présent le 26 juin à Mahamasina et/ou à Iavoloha s’il est (ou sera) invité pour l’occasion.
« Le numéro que vous appelez n’est pas joignable ». C’est ce qu’on entend encore et toujours en composant les 8 chiffres du numéro du mobile d’Andry Rajoelina. « Le portable auquel j’ai droit en tant qu’ancien président de la Transition n’est plus en roaming, car l’Etat l’a supprimé », nous avait-il confié lors de son dernier passage au pays, à son corps défendant d’en faire grand cas, encore moins de s’en plaindre. Sans cette fonctionnalité itinérance, il n’a plus la possibilité de pouvoir appeler ou d’être appelé sur son portable « gasy » là où il est. Ceux et celles qui veulent le joindre doivent l’appeler sur son 06 ou en téléchargeant une application qui leur permet de se connecter. Gratuitement. Contrairement au « roaming » dont les appels aussi bien entrants que sortants sont facturés à l’abonné. En …somme, à l’Etat pour le cas d’Andry Rajoelina qui s’est « exilé » en France où il suit des « formations continues » en attendant 2018, car la principale critique faite à son endroit est de n’avoir pas effectué des études supérieures.
Faux bruits. La suppression de l’option « itinérance » du numéro Un du MAPAR a été effective bien avant les rumeurs de coup d’Etat qui serait fomenté par certains de ses proches. C’est dire que la suspension du « roaming » et l’histoire de coup d’Etat ne sont pas a priori liées, sauf si le pouvoir en place et les forces de l’ordre qui constituent son bras armé, sont du genre « mahita volana alohan’ny biby ». Une expression qui signifie « répandre de faux bruits », selon le « Rakibolana malagasy » dont la définition n’est pas démentie par la série de perquisitions qui s’était avérée infructueuse.
Ecoute. En tout cas, ce n’est pas dans la conjoncture actuelle que le pouvoir en place va rétablir le « roaming » d’Andry Rajoelina qui a été supprimé pour des raisons financières, mais peut-être aussi pour des considérations politiques, quand bien même cela permettrait de le mettre sur écoute. Fut-il sans la moindre autorisation judiciaire car il n’y a pas de législation claire en la matière. Sous l’ancien régime, les écoutes auraient été réalisées par le service des transmissions de l’Etat rattaché à la Présidence. « Ce n’est pas un problème si mon téléphone est sur écoute », avait fait savoir l’ex-homme fort de la Transition. En expliquant qu’il n’avait « rien à cacher ni à craindre ». C’était au début de l’année. Depuis les choses ont changé. Aujourd’hui plus qu’Hery.
R.O